(Le Nouveau Gabon) - Trois semaines après le glissement de terrain du PK8 à Libreville qui a couté la vie à sept membres d’une même famille, le gouvernement envisage de détruire les habitations situées dans les zones à risque et de reloger les populations dans une autre zone. C’est ce qui ressort de la rencontre tenue le 15 novembre 2022 entre le président Ali Bongo Ondimba et le collectif des populations du PK8 et la famille des victimes en présence du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.
Selon la cheffe du gouvernement, le président de la République a donné des orientations fortes au gouvernement pour que ces incidents n’arrivent plus. « Il a fait remarquer que les torts étaient plus ou moins partagés puisque les habitations sont construites sur des zones non ædificandi (non constructible) et pour lesquelles le gouvernement devrait faire en sorte que ces habitations soient détruites et que les populations soient relogées sur d’autres zones », a déclaré Rose Christiane Ossouka Raponda à sa sortie d’audience.
Pour le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Olivier Abel Nang Ekomie, il y a plusieurs endroits dans Libreville qui sont inaptes à l’installation des populations. Notamment, parce que le sol n’est pas stable, soit parce que ce sont des pentes des montagnes qui sont instables, ou encore, les gens sont dans des bassins de rétention d’eau où ils sont régulièrement inondés.
Cette décision de reloger les populations vivant dans les zones à risque à Libreville fait suite à l’éboulement qui a fait 7 morts au PK8 il y a quelques semaines. Les victimes de ce drame ont été relogées à Bikélé-Nzong, dans la commune de Ntoum. Le président de la République a instruit le gouvernement d’accélérer la cadence afin que les 120 familles environs recensées par les services des travaux publics et de l’habitat puissent immédiatement être relogées également.
Brice Gotoa
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