(Le Nouveau Gabon) - Pour préparer sa riposte à l’épidémie du virus Marburg qui a déjà fait plusieurs morts en Guinée équatoriale, le Gabon a activé la Cellule opérationnelle de riposte aux épidémies (CORE), a informé le ministère de la Santé le 14 février 2023.
Cette cellule du ministère de la Santé devrait travailler à l’élaboration d’un plan de contingence dont l’objectif est d’éviter tout cas de maladie à virus Marburg sur le territoire national. Dans cette optique, ledit plan doit proposer des actions concrètes en matière de surveillance épidémiologique, d’hygiène et assainissement, de diagnostic et surtout de communication des risques et engagement communautaire (CREC), indique le ministère de la Santé.
« À ce jour au Gabon, il n’y a aucune notification de cas ou de symptômes à virus Marburg sur le territoire gabonais. Le gouvernement a pris les dispositions nécessaires pour éviter au mieux, sa propagation dans notre pays », a affirmé le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong.
Pour le membre du gouvernement, la riposte contre cette maladie se fera en fonction des expériences passées. « Pendant la Covid-19, nous avons renforcé nos capacités en matière de prise en charge, de diagnostic, de suivi-évaluation et d’hygiène-assainissement. Nous avons des équipes outillées et formées pour faire face à toute épidémie. Nous allons nous servir des acquis de la Covid-19 pour pouvoir agir dans la province du Woleu-Ntem en cas d’éventuelle propagation », a affirmé le Dr Guy Patrick Obiang Ndong.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le virus Marburg est une maladie similaire à Ebola qui se transmet à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage parmi les humains par contact direct avec les fluides corporels des personnes, surfaces et matériaux infectés.
« C’est une maladie qui se manifeste par des vomissements de sang, avec des diarrhées, la fatigue, une forte fièvre, des maux de tête sévères », a expliqué Dr Magaran Monzon Bagayoko, représentant résident de l’OMS au Gabon au terme d’une réunion avec le Premier ministre Alain-Claude Bile-By-Nze.
Selon l’OMS, il n’existe pour l’instant aucun vaccin ou traitement antiviral approuvé pour lutter contre ce virus. Cependant, les soins de soutien tels que la réhydratation par voie orale ou intraveineuse, et le traitement des symptômes spécifiques augmentent les chances de survie.
SG