(Le Nouveau Gabon) - L’archidiocèse de Libreville va procéder au courant de ce mois de septembre au déguerpissement de plusieurs familles vivant au sein de la vallée Sainte-Marie, située entre le Port-Môle et le boulevard Bessieux à Libreville.
« Suite à l’opération de recensement des occupants sans titre ni droit de la Vallée Sainte-Marie et auxquels des préavis de déguerpissement ont été remis depuis le mois de janvier 2021, nous les informons que la phase d’expulsion et de démolition est imminente. Ils sont donc priés de quitter le site avant le début des opérations de démolition qui auront lieu au cours de ce mois de septembre », renseigne un communiqué de l’Archidiocèse de Libreville.
C’est depuis 1970 que des familles vivent dans des lopins de terre de la vallée Sainte-Marie, hérités de leurs parents qui travaillaient à l’époque pour l’Eglise catholique. Réunis en collectif, elles affichent leur opposition à la démarche entreprise par l’Archidiocèse de Libreville. « Grande a été notre surprise de recevoir de la part de la procure de l’archidiocèse de Libreville une note nous signifiant un délai de déguerpissement allant de janvier à mars 2021. Malheureusement toutes nos tentatives de dialogue ont été rejetées par l’archidiocèse de Libreville » a expliqué un membre du collectif des habitants de la vallée.
Pour l’Eglise catholique du Gabon, force reste à la loi car ces familles ont été averties depuis le début de l’année. « Nous avons un titre foncier pour ce qui est de la vallée Sainte-Marie. Sans doute il y a une faiblesse de notre part, c’est-à-dire que les personnes venant travailler chez nous, nous les avons logées mais nous n’avons pas donné à ces personnes de vivre là de manière pérenne. Nous allons lire le droit et signifier à ces personnes qu’elles doivent partir », a indiqué l’abbé Serge Patric Mabikassa, coordonnateur des médias catholiques.
Brice Gotoa