(Le Nouveau Gabon) - En vue d’améliorer la prise en charge dans les hôpitaux, l’Office pharmaceutique national (OPN) s’est fixé pour objectif d’atteindre une disponibilité en médicaments de 60% au sein des établissements de santé du pays. Cette annonce a été faite par la directrice générale de l’OPN, Corine Nseng Nseng Ndong, au cours d’une récente visite d’immersion au sein de cette filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Il s’agit donc de tripler le taux de 20% enregistré en 2021. Pour cela, OPN vise un taux de 50% cette année.
Un objectif qu’elle compte atteindre grâce aux financements injectés dans l’OPN par le FGIS depuis qu’il est entré dans son capital en 2021. « Il y a eu un apport considérable du Fonds gabonais des investissements stratégiques, d’un montant de 3,5 milliards de FCFA. L’apport de ce capital a permis d’effectuer un certain nombre de réalisations, comme l’achat de médicaments d’un montant de près de 2 milliards de FCFA soit 80 millions de médicaments achetés », explique Corine Nseng Nseng Ndong.
Selon la directrice générale de la centrale publique d’achat des médicaments, ce stock de médicaments a été distribué sur l’ensemble du territoire national. Notamment, dans les Centres hospitaliers universitaires de Libreville et les antennes régionales, qui ont été créées pour améliorer la disponibilité des médicaments à l’intérieur du pays.
En effet, avec ces antennes, les responsables des structures sanitaires n’ont plus besoin de se rendre à Libreville pour s’approvisionner, apprend-on. Il a également été mis en place des logiciels dans les centres hospitaliers. Ce qui permet de mieux connaitre les besoins dans les hôpitaux. « Aujourd’hui, nos achats sont plus adaptés aux besoins des formations sanitaires », soutient Corine Nseng Nseng Ndong.
Cette initiative de l’OPN a déjà des retombées positives sur les services de santé dans les hôpitaux. « Depuis quelques mois, nous disposons d’une pharmacie hospitalière en partenariat avec l’Office pharmaceutique national. Les médicaments sont mis à disposition au sein de cette pharmacie dont la dispensation se fait auprès des patients admis au CHU d’Owendo. L’avantage avec ce système, aujourd’hui, est que le médicament est disponible et accessible aux patients », a affirmé Dr Eyang Obame Élise, directrice générale du CHU d’Owendo.
Rappelons qu’avant l’entrée du FGIS dans son capital, l’OPN avait du mal à approvisionner en médicaments et autres produits médicaux les structures sanitaires publiques, entrainant des pénuries préjudiciables à 80% des personnes hospitalisées dans ces établissements, selon les autorités.
Sandrine Gaingne
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