(Le Nouveau Gabon) - L’Association française d’assistance médicale dans les formalités d’évacuation sanitaire (ONG AMFES) veut construire un centre d’hémodialyse à Meyo-kye au niveau des trois frontières entre le Gabon, le Cameroun et la Guinée Equatoriale.
Selon Marie Avorbang Minko, présidente de l’ONG AMFES, « trois pays qui bénéficieront de ce centre d’hémodialyse », au vu de sa situation géographique. Ce projet devrait permettre de réduire les évacuations sur Libreville et soulager les personnes souffrant d’insuffisance rénale, apprend-on.
Durant tout le mois de septembre, l’association française va organiser des rencontres avec les autorités concernées afin de présenter ce projet de construction du centre d’hémodialyse.
L’ONG AMFES travaille, apprend-on, en étroite collaboration avec d’autres associations africaines des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) afin de relever « les défis de la santé qui n’ont cessé de freiner l’émergence de l’Afrique », a indiqué Félix Obame, coordinateur de l’ONG AMFES.
A travers ce projet du centre d’hémodialyse à Meyo-kye au Gabon, l’ONG AMFES, dit vouloir encourager les jeunes africains à lancer des projets dans le domaine de la santé sur le continent. « Aujourd’hui les Africains doivent d’abord s'asseoir pour parler de santé. Des fils et filles de ce continent doivent, aujourd'hui, trouver des solutions pour leur continent », a déclaré Marie Avorbang Minko, présidente de l’ONG AMFES.
Au Gabon, il n’existe qu’un seul centre de dialyse public situé au Centre hospitalier universitaire de Libreville (Chul). Mais cette structure ne permet pas à tous les insuffisants rénaux du pays d’avoir accès aux soins. En effet, le centre qui ne reçoit en moyenne que 120 malades, ne dispose que de 25 générateurs, confie une source médicale.
En 2015, le Maroc s’était engagé à aider le Gabon à créer quatre centres d’hémodialyse dans les villes de Franceville (Haut-Ogooué), Mouila (Ngounié), Port-Gentil (Ogooué-Maritime) et Oyem (Woleu-Ntem) afin de désengorger le centre de Libreville régulièrement saturé. Ce projet est toujours en cours de finalisation. Mais selon le ministère de la Santé, la partie marocaine a déjà fourni les équipements nécessaires pour deux centres, notamment vingt générateurs et douze lits.
Brice Gotoa