(Le Nouveau Gabon) - Le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda a inauguré ce 8 décembre 2021, le nouveau village de Biniomi, près de Franceville, dans la province du Haut-Ogooué. Financé par la société Nouvelle Gabon Mining à hauteur de 1,1 milliard de FCFA, ce nouveau village a été construit dans le but de recaser les populations de Biniomi. Car, le site qu’elles occupaient est impacter par le projet d’exploitation d’une mine manganèse piloté par la société Nouvelle Gabon Mining.
Construit sur une superficie de 60 ha à environ 500 m de la rivière Djoumou, ce nouveau village dispose d’une route en terre de 3.5 Km, 41 maisons dont 34 maisons en briques de terre stabilisées comprenant chacune 3 chambres, 5 maisons en briques de ciment. Aussi, on y trouve un dispensaire, 2 magasins, un marché, 2 églises, 21 toilettes disséminées dans le village… Les travaux ont été réalisés par la PME DDH, une entreprise locale exerçant dans le BTP et aussi dans l’agriculture, sous la supervision directe des ingénieurs de la société Nouvelle Gabon Mining.
« Ce projet constitue un maillon complémentaire dans la matérialisation des engagements politiques en faveur des populations locales, notamment celles riveraines des sites miniers », a affirmé le ministre du Pétrole, du Gaz et des mines, Vincent de Paul Massassa.
Pour la Nouvelle Gabon Mining, ce nouveau Biniomi est plus moderne que celui dans lequel vivaient les populations avant leur relocalisation. Un argument qui a d'ailleurs pesé pour réussir à convaincre ces populations à quitter leurs anciennes habitations, afin de laisser libre court à la filiale de l’indien Coalsale Group, d’y exploiter du manganèse, apprend-on.
L’usine de traitement du manganèse à Biniomi a été mise en service en 2017 par la Nouvelle Gabon Mining. Cette dernière a acquis en 2013 les droits miniers détenus par le groupe BHPBilliton et a signé début 2020 un contrat d'exploration et de partage de production, pour le gisement d’Okondja, pour une production potentielle estimée à 2 millions de tonnes par an.
Sandrine Gaingne