(Le Nouveau Gabon) - Au terme de trois mois de surveillance en raison du coup d’État militaire qui a renversé l’ex-président Ali Bongo en août 2023, le Gabon a été maintenu au sein de l’Initiative pour la transparence dans le secteur des industries extractives (ITIE), a annoncé l’organisation dans une note du 29 février 2024.
« Suite à la prise de pouvoir militaire au Gabon et à la fin de la période de surveillance active de trois mois, le Conseil d'administration a décidé de ne pas suspendre le Gabon, conformément à l'Article 8.2 de la Section 1 de la Partie 2 de la Norme ITIE 2023, et de reprendre la surveillance régulière de la mise en œuvre de l’ITIE », indique l'organisation. De ce fait, le conseil d’administration de l’ITIE a décidé de reprendre sa surveillance régulière de la mise en œuvre de la norme au Gabon. « Le pays doit être validé en juillet 2024 en vertu de la Norme 2019, comme prévu initialement. Le Conseil d'administration invite le Gabon à tirer parti de la préparation à la validation pour confirmer l'adhésion aux principes et exigences de l'ITIE », indique l’ITIE.
En effet, la mise sous surveillance « active » du Gabon qui se terminait le 9 janvier 2024, concernait deux volets. À savoir, l’instabilité politique et l’engagement du Gabon ainsi que les progrès du Gabon en matière d’adhésion aux principes et exigences de l’ITIE. Il s’agissait pour le Gabon de documenter les mesures prises pour restaurer le contexte politique, l’État de droit, les droits de l’homme, la démocratie et libertés fondamentales dans le pays, de montrer la viabilité de l’ITIE dans le pays, de confirmer l’engagement des parties prenantes élargies, incluant l’engagement opérationnel de l’État et d’évaluer les progrès du Gabon en matière d’adhésion aux Principes et Exigences de l’ITIE...
Le Gabon aura donc prouvé au terme de cette surveillance qu’il respecte des aspects importants des principes et exigences de l'ITIE. D’où cette décision de maintenir le pays au sein de l’organisation. Et pour éviter la suspension, le pays devrait continuer à appliquer la transparence des industries extractives.
Le Gabon avait été réadmis au sein de la norme en octobre 2021 après une suspension de huit ans. Le Gabon avait adhéré pour la première fois à l’ITIE, le 14 mai 2004, avant d’être suspendu en 2013 pour non-transparence dans la gouvernance des industries extractives.
SG
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