(Le Nouveau Gabon) - Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a eu un tête-à-tête mercredi avec son homologue français Emmanuel Macron, en marge du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui s’est ouvert ce jeudi 22 juin dans la capitale française. « Entretien très chaleureux et constructif ce 21 juin à Paris avec le président Emmanuel Macron », a réagi le chef de l’État gabonais sur ses pages sur les réseaux sociaux. Le climat était au centre des échanges entre les deux chefs d’État.
« Le Gabon et la France partagent la même ambition pour la planète. Les pays qui, comme le Gabon, contribuent de manière importante à la lutte contre le réchauffement climatique doivent être davantage accompagnés », affirme le président gabonais. En mars dernier, Emmanuel Macron s’est rendu à Libreville où il a co-présidé, avec Ali Bongo Ondimba, le One Forest Summit dédié à la recherche de solutions afin de protéger les forêts tropicales dans un contexte de dérèglement climatique.
De ce sommet a découlé le « Plan de Libreville », un « accord juste » entre les pays forestiers et la communauté internationale pour concilier ambition environnementale et développement économique. Les parties se sont notamment engagées à mettre en place des Partenariats de conservation positive (PCP) dotés d’un premier budget de 100 millions d’euros (plus de 65 milliards de FCFA) et d’un mécanisme de rémunération des pays exemplaires dans la préservation des forêts et la sauvegarde de leurs stocks vitaux de carbone et de biodiversité́, via des « certificats biodiversité́ ».
Cet engagement peut être considéré comme une victoire pour le Gabon qui réclame depuis longtemps que les États qui protègent leurs forêts soient rémunérés. « Il n’y a pas meilleur investissement aujourd’hui que l’investissement dans nos forêts. Il faut que nous en fassions prendre conscience et il faut que nous en tirions les conséquences. Toutes les conséquences, afin qu’utilité́ écologique rime enfin avec rentabilité́ économique », avait déclaré Ali Bongo, dont le pays est devenu le premier État payé en Afrique pour protéger sa forêt.
Patricia Ngo Ngouem
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