(Le Nouveau Gabon) - La Journée nationale de la femme a été célébrée avec un cachet particulier cette année au Gabon. Après le lancement des activités par le PM, Julien Nkoghe Bekale le 16 avril dernier, la fièvre de cette commémoration a pris une véritable ampleur au niveau de plusieurs segments de la société.
Le clou des festivités a été marqué par la marche organisée par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille (FSBO), avec son plaidoyer au Parlement de mettre en place une législation répressive contre les auteurs de violences faites aux femmes et la remise des prix aux « combattantes » de la liberté des femmes par la FSBO, ce mercredi 17 avril à Libreville.
Le ministère du Budget et des Comptes Publics n’est pas resté en retrait desdites manifestations. L’institution a également marqué d’une pierre blanche ces commémorations avec notamment, un cocktail dédié aux femmes dudit département ministériel et une remise de cadeaux surprises aux « doyennes » de ladite institution.
Pour la SG du ministère, HUGUETTE BLANCHE ABODO YOMBEYINI, cette commémoration valait son pesant d’or. Présentant les statistiques de la FSBO, elle a indiqué que la situation est alarmante et mérite que l’on s’y attarde. Car, «au Gabon deux femmes sur trois sont victimes de violences dans leur vie, 21% des femmes ont subi des violences sexuelles, 46% ont subi des violences de leurs conjoints, etc. ».
Avant d’indiquer qu’« il faut arrêter de violenter les femmes ! Cette violence ne s’observe pas seulement dans le milieu familial, mais aussi dans l’univers professionnel. Nous nous sommes donc levées pour dire non, ça suffit ».
Occasion idoine pour elle d’inviter ses collègues à sortir du mutisme. « Pour qu’on sache qu’il y a violence sur la femme, elle doit s’exprimer. Et là réside le problème. Dans le milieu professionnel notamment, nous sommes conscients qu’il y a beaucoup de violences morales, mais les victimes ne parlent pas toujours. Cette journée était donc l’occasion de leur demander de se confier en cas de violence, quelle qu’elle soit ».
Pour le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, « en référence au thème national, il s’agissait de dire non aux violences à l’endroit des femmes et renforcer l’esprit d’équipe au sein du ministère afin de créer plus de cohésion et d’efficacité. Au-delà de ces festivités, c’était un moment de partage, de communion. Ce genre de retrouvailles resserre les liens et renforce l’esprit d’équipe, pour le plus grand bien de notre administration. », a-t-il indiqué.
Et de conclure : « Nous avons donc voulu honorer les femmes de ce ministère non seulement, pour dire non aux violences faites à leur endroit, mais aussi pour féliciter leur abnégation dans leurs tâches professionnelles au quotidien », a souligné Jean-Fidèle Otandault.
Stéphane Billé