BVMAC: le Gabon réitère sa confiance aux sociétés camerounaises pour son nouvel emprunt obligataire de 80 milliards FCFA

Banque & Finance
mercredi, 11 décembre 2024 10:36
BVMAC: le Gabon réitère sa confiance aux sociétés camerounaises pour son nouvel emprunt obligataire de 80 milliards FCFA

(Le Nouveau Gabon) - Pour son emprunt obligataire à tranches multiples émis le 27 novembre 2024 dans le but de mobiliser sur le marché financier domestique la somme de 80 milliards de FCFA, le Gabon a une nouvelle fois mandaté les sociétés de bourses camerounaises. 12 des 14 sociétés de bourses chargées de mener cette opération dénommée « EOG MULTI-TRANCHES 2024-2030 II » sont basées au Cameroun. L’arrangeur principal et chef de fil de cette opération qui est la société camerounaise Building Emerging Markets Securities (BEM Securities), dirigée par Frédéric Yifomnjou. C’est la deuxième opération du Gabon que pilote cette société après celle de mai dernier dont l’objectif était de mobiliser la somme de 200 milliards de FCFA. Une opération qui n’a enregistré qu’un taux de souscription de 24,2%.

BEM Securities sera accompagnée de co-arrangeurs basés au Cameroun, à l’instar de d’Attijari Securities Central Africa (Asca), filiale du Marocain Attijariwafa Bank pour l’Afrique centrale, ainsi que d’Afrliland bourse, Horus Investment Capital, et de EDC Investment Corporation. Les agents placeurs de cette opération sont également majoritairement des sociétés basées au Cameroun.

Ce recours régulier aux sociétés camerounaises n’est pas fortuit. Selon des spécialistes de la finance, les investisseurs de la première économie de la Cemac, sont les plus dynamiques sur le marché monétaire de la zone, comme le montre l’historique des levées de fonds dans cette région. Par exemple, l’opération émise par le Gabon en mai dernier, visant à mobiliser 200 milliards de FCFA, a été souscrite à 83,59% par des investisseurs camerounais.

Ces sociétés sont chargées de mobiliser ces fonds dans un contexte où le Gabon peine à réunir les montants recherchés sur le marché local depuis début 2024, malgré sa crédibilité. En plus, le Gabon, a été sanctionné par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), pour non-respect des critères de convergence fixés par la Cemac. En fait, le régulateur a décidé, le 18 octobre dernier, de durcir les règles d’emprunt pour plusieurs pays, appliquant un taux de pondération des risques de 100% sur les titres gabonais. Ce qui limite la capacité du pays à lever les fonds sollicités sur le marché. Face à cette situation, le gouvernement gabonais a demandé, le 13 novembre dernier, une exemption temporaire de cette mesure. Car, les ressources mobilisées vont lui permettre, d’une part, de financer partiellement les projets inscrits dans le Plan National de Développement pour la Transition, et, d’autre part, à titriser des dettes moratoires et des créances en instance de paiement au niveau du Trésor gabonais. La réponse officielle de la Cobac suite à cette requête reste attendue.

SG

 
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