(Le Nouveau Gabon) - Selon une nouvelle enquête publiée le 13 janvier dernier par Afrobarometer (réseau panafricain de recherche par sondage), 96 % de Gabonais ont versé des pots-de-vin à la police pour obtenir un service. Notamment, 51 % de Gabonais qui « ont dû verser un pot-de-vin pour obtenir l’assistance de la police et 35 % l’ont fait pour éviter des problèmes avec les policiers », soutient Afrobarometer.
Ainsi, la police demeure aux yeux des Gabonais l’une des administrations publiques les plus corrompues, tout comme la présidence et l’Assemblée nationale.
Ce qui crée un manque à gagner pour le pays. Au Gabon d’après la même source, les pertes annuelles liées à la corruption sont estimées à 400 et 500 milliards de FCFA. « Le niveau avancé de la corruption nuit aux efforts de croissance du pays en ralentissant l’émergence d’une classe moyenne à travers la redistribution des profits générés par l’État », soutient Afrobarometer.
Et pour lutter contre ce fléau, le gouvernement a initié plusieurs actions telles que la création des institutions spécifiques dédiées à cette lutte. Mais, elles ne semblent pas porter leurs fruits selon des Gabonais qui estiment que le niveau de corruption est en constante augmentation.
Afrobarometer est un réseau panafricain de recherche par sondage qui produit des données sur les expériences et évaluations des Africains, relatives à la démocratie, à la gouvernance, et à la qualité de vie. Pour cette enquête, l’équipe d’Afrobarometer au Gabon, conduite par le Centre d’études et de recherches en géosciences politiques et prospectives (Cergep), s’est entretenue avec 1 200 adultes gabonais en novembre et décembre 2021.
SG
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