(Le Nouveau Gabon) - Le président gabonais Ali Bongo a annoncé, le 15 septembre, qu’il allait céder prochainement à l’État gabonais deux propriétés luxueuses à Paris.
«Et l'État, ce n'est pas moi. (...) Je veux partager avec les Gabonais ce dont moi j’ai bénéficié», a-t-il déclaré sur les ondes d’Europe 1, assurant avoir déjà cédé à l’État une propriété à Libreville.
Le chef d’Etat gabonais avait annoncé lors d’un discours prononcé le 17 août, à l’occasion du 55e anniversaire de l’indépendance de son pays, avoir décidé de donner «toute sa part de l'héritage» de son père Omar Bongo Ondimba, décédé en 2009, «à la jeunesse gabonaise».
Ali Bongo a également noté que l’affaire dite des biens mal acquis est «une affaire politique». «On instrumentalise la justice. Cela fait huit ans que cela dure… Ceux qui sont venus les premiers parler de cette question-là n'ont jamais apporté la preuve de quoi que ce soit », a-t-il affirmé.
Lancée en 2010 par des magistrats français suite à une plainte de l’association Sherpa, active dans « la défense des populations victimes de crimes économiques de par le monde », l’enquête sur les biens mal acquis concerne les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat africains (Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba) ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France.
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