(Le Nouveau Gabon) - Au cours d’une conférence de presse qu’il a organisée le 13 décembre à Libreville, le porte-parole du gouvernement Alain-Claude Bilie By Nze, a commenté le rapport que la Mission d’observation de l’Union européenne venue superviser l’élection présidentielle du 27 août 2016 a présenté la veille.
« Le rapport rendu hier est celui de l’observation d’une soixantaine d’entre eux et qui, de leur propre aveu, n’ont observé que 10% des bureaux de vote. Ce rapport ne dit rien de nouveau par rapport à celui présenté au mois de septembre dernier même s’il fait quelques recommandations », a déclaré le membre du gouvernement. Qui a poursuivi en indiquant que, cette Mission n’avait pas pour vocation, ni à administrer le scrutin, ni à remplacer les organismes et institutions chargés de l’organisation de l’élection au Gabon.
« S’agissant de l’insistance que semble faire la Mission d’observation électorale sur les résultats de la province du Haut Ogooué, le gouvernement s’étonne de cet acharnement à relever les prétendues anomalies dans cette partie du pays qui a toujours voté pour le candidat du Parti démocratique gabonais à l’élection présidentielle avec des suffrages se situant toujours au-dessus de 90% », a commenté Bilie By Nze. Il s’est étonné en outre du silence observé par cette même Mission quant aux anomalies « évidentes » à Libreville, Bitam, Port Gentil, Omboue où des procès-verbaux présentés par « l’opposition elle-même étaient étrangement surchargés avec des retraits des suffrages de tel ou tel candidat au profit de certains autres sans raison ».
« Le gouvernement note en revanche que les questions relatives à l’indépendance de la Justice, à la loi sur les réunions publiques tout comme le règlement de procédure devant la Cour constitutionnelle ne relèvent pas du tout des prérogatives, même exorbitantes, que l’on pourrait reconnaitre à cette mission d’observation », a conclu Alain-Claude Bilie By Nze.
Sylvain Andzongo