(Le Nouveau Gabon) - Le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima (photo), souhaite que la transition n’excède pas deux ans. « Il est bon de partir sur un objectif raisonnable en disant : nous avons le souhait de voir le processus aboutir en 24 mois pour qu’on puisse revenir à des élections », a-t-il déclaré dimanche à l’AFP. Lors de sa prestation de serment le 4 septembre dernier, le président de la transition, le général Brice Oligui Nguema, a promis de « remettre le pouvoir aux civils » à la fin de la transition par « de nouvelles élections libres, transparentes et crédibles dans la paix sociale ».
Mais il ne s’est toujours pas prononcé sur la durée de la transition, alors que son chef du gouvernement table sur une période « légèrement supérieure ou inférieure » à 24 mois. Raymond Ndong Sima a été nommé Premier ministre de transition le 7 septembre dernier. Deux jours après sa nomination, il a dévoilé le nouveau gouvernement composé d’anciens ministres du président déchu Ali Bongo Ondimba, d’ex-opposants, de militaires et d’acteurs de la société civile. Lequel gouvernement a été réaménagé un jour plus tard, avec la nomination de l’activiste Laurence Ndong au poste de ministre des Nouvelles technologies, de l’Information et de la Communication.
Raymond Ndong Sima a affirmé qu'il veut former un gouvernement « inclusif », intégrant « l’ensemble des Gabonais » quelle que soit leur famille politique. « Ce que je souhaite, c’est que le plus de monde soit mis à contribution pour que le processus soit inclusif », disait-il. Mais aucun de ses anciens associés de la plateforme Alternance 2023 qui rassemble plusieurs ténors de l’opposition ne figure dans ce gouvernement.
Selon la Charte de transition, les membres du gouvernement provisoire ne peuvent pas se présenter aux prochaines élections. Mais cette interdiction ne s’applique pas au président de la transition.
P.N.N
Lire aussi:
Transition : voici les 26 membres du gouvernement de Raymond Ndong Sima
Le Premier ministre de transition, Raymond Ndong Sima, veut former un gouvernement « inclusif »