(Le Nouveau Gabon) - Pour le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault (photo), la relance de l’économie gabonaise passe par la restauration entre les entreprises, les banques et l’Etat.
Par exemple explique-t-il, «Normalement, lorsque le budget ordonnançait une dépense, l’entreprise avait la capacité, grâce à son avance de paiement, d’aller se refinancer auprès des banques. La banque finançait alors le projet, l’État payait l’avance-démarrage, l’entreprise livrait le projet et l’État soldait la créance. Tout le monde était gagnant. Mais il y a eu une rupture de confiance entre ces trois parties : l’entreprise n’avait plus confiance en la signature de l’État, et la banque n’avait plus confiance dans celle de l’entreprise. » Le retour de cette confiance va donc pouvoir « stimuler les rouages de l’économie », explique-t-il.
L’autre élément qu’il met en relief pour la relance de la machine économique gabonaise, c’est l’accélération du processus de diversification. Cet effort indique-t-il, participe au Plan de relance économique (PRE) 2017-2019, dont l’une des priorités est d’accélérer la diversification. Le gouvernement entend de ce fait, faire progresser la part des recettes budgétaires non pétrolières à 16,3 % en 2019, contre 12,5 % en 2017.
Dans ce cadre, il mise surtout sur le secteur hors-pétrole. Notamment, l’agriculture, dont la contribution au PIB est désormais d’environ 5 %, grâce notamment aux investissements du Singapourien Olam dans l’hévéa et le palmier à huile, et au développement du Programme Graine (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés), lancé fin 2014.
Stéphane Billé