Le Gabon prescrit 30 ans de prison pour le mariage forcé, les violences envers la veuve ou les femmes enceintes…

Gestion Publique
jeudi, 30 septembre 2021 14:46
Le Gabon prescrit 30 ans de prison pour le mariage forcé, les violences envers la veuve ou les femmes enceintes…

(Le Nouveau Gabon) - Le Gabon a corsé son arsenal juridique contre les auteurs de toutes formes de violence à l’égard des femmes et autres personnes vulnérables.

Dans le Journal officiel du 16 au 23 septembre, l’on apprend que, l’article 33 du code pénal punit tout acte de torture ou de barbarie par « trente ans de réclusion criminelle et d’une amende de 30 000 000 de francs au plus lorsqu’il est commis sur une personne vulnérable, en raison de son âge, de sa maladie, d’une infirmité, d’une déficience physique ou psychique, d’un état de veuvage ou d’un état de grossesse ».

Ces sanctions de réclusion et pécuniaires s’appliquent également lorsque la violence contre les catégories susmentionnées est exercée par « le conjoint, concubin ou l’ancien conjoint ou concubin de la victime indépendamment du fait que l’auteur de l’infraction partage ou ait partagé le même domicile que la victime ».

En outre, les mêmes peines s’appliquent lorsque la violence est commise « contre une personne afin de la contraindre à contracter un mariage, qu’il soit civil ou coutumier ou en raison de son refus de contracter un mariage qu’il soit civil ou coutumier ; en raison du sexe de la victime ».

Ces dispositions juridiques au bénéfice des veuves, par exemple, visent à dissuader toutes les violences qu’elles subissent. En effet, au Gabon, près de 47% des veuves sont victimes de maltraitance et de spoliation, selon la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (Fsbo). Elle précise que seules 21% d'entre elles entrent dans leurs droits. Raison pour laquelle, la Première dame a milité pour l'institution d’une Journée internationale des veuves, le 23 juin, en reconnaissance des millions de personnes en situation de veuvage dans le monde.

De façon générale, selon des chiffres du Cabinet Berger, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Pour infléchir la tendance, la période 2015-2025 a été décrétée par le chef de l’Etat Ali Bongo en 2015 « décennie de la femme » pour promouvoir la femme souvent confrontée à plusieurs formes de violence.

S.A.

 
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