(Le Nouveau Gabon) - Les autorités gabonaises se sont félicitées, mardi, d’avoir réussi le pari de l’organisation des élections générales (présidentielle, législatives et locales) le 26 août 2023. « Le chef de l’État nous avait fixé un certain nombre d’objectifs avant la tenue des élections. Nous avions pour cela plusieurs défis. Le premier, c’était de pouvoir organiser les élections générales dans les délais constitutionnels. Nous avions également comme défi de pouvoir tenir ces élections générales, les premières de l’histoire de notre pays, dans le calme, dans une quiétude au plan sécuritaire, au plan des institutions, au plan de la mobilisation [et] du déplacement des électeurs. Là aussi, on peut dire que, globalement, ça s’est déroulé dans le calme », a déclaré le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze (photo), dans des propos rapportés par la télévision publique Gabon 24.
Il s’exprimait à cet effet au cours d’une séance de travail avec les membres du gouvernement ce 29 août, soit trois jours après l’organisation du scrutin. Une partie de l’opposition et de la société civile avait appelé au report des élections, dénonçant une mauvaise organisation et déniant au Centre gabonais des élections (CGE) la capacité à organiser le triple scrutin dans les délais impartis. Mais le Premier ministre avait affirmé « qu’aucun report ne saurait être envisagé (…), car toutes les institutions sont encore en place et fonctionnent dans le respect de la Constitution et autres lois en vigueur ».
Ce satisfecit du gouvernement est toutefois à nuancer compte tenu des dysfonctionnements constatés lors des élections, notamment l’ouverture tardive de certains bureaux de vote. Une situation qui a poussé le CGE à proroger l’heure de vote après l’heure officielle de fermeture des bureaux de vote, prévue à 18h locales. La plateforme de l’opposition Alternance 2023 a également crié à la fraude électorale et revendiquer la victoire à la présidentielle alors que le scrutin était en cours. Pour éviter des violences post-électorales, les autorités ont coupé l’accès à Internet et instauré un couvre-feu jusqu’à nouvel ordre.
Cette séance de travail convoquée par le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze avait notamment pour but de faire le point sur la reprise des activités (économiques, professionnelles…) au lendemain du scrutin. Elle intervient à quelques jours de la rentrée scolaire programmée le 18 septembre prochain dans le public.
P.N.N.
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