(Le Nouveau Gabon) - Le Gabon veut relancer le processus du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) pour améliorer sa gouvernance. Les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de ce processus ont échangé ce 29 juin 2022 avec une délégation des membres du Panel d’éminentes personnalités du MAEP, conduite par le Dr Ousmane Diallo, en charge du dossier gabonais.
Dans les mois à venir, ces acteurs dont le Conseil national de gouvernance et le secrétariat permanent vont disposer d’atouts et de tous les outils nécessaires pour mener à bien le processus d’auto-évaluation qui devrait commencer la semaine prochaine.
« Il y aura dans les semaines à venir plusieurs formations pour mieux maitriser les outils d’investigations du MAEP, à savoir le questionnaire et l’ensemble des autres outils d’investigations. À la suite de cela, la commission nationale et le secrétariat permanent vont procéder au recrutement des bureaux d’études qui vont aider à la préparation de l’élaboration du rapport national de l’auto-évaluation par l’administration du questionnaire à l’ensemble des acteurs du Gabon aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays », a expliqué Dr Ousmane Diallo.
Selon le chef de mission, l’adhésion du Gabon au MAEP montre à la face de toute l’Afrique, notamment l’Union africaine que le Gabon est engagé sur la voie de la promotion de la bonne gouvernance pour le bien-être de la population.
Pour les acteurs de la société civile, le MAEP est cet outil de bonne gouvernance qui prône l’inclusion et la participation citoyenne. « C’est vraiment une opportunité pour la société civile de pouvoir parler pour les sans voix pour permettre à tous les citoyens de s’exprimer et de participer à la bonne gouvernance du pays », a commenté Pépecy Ogouliguéndé, acteur de la société civile. Et d’ajouter : « nous avons un grand défi parce que nous souhaitons qu’en février 2023, le Gabon puisse présenter son premier rapport après 20 ans d’adhésion volontaire à ce processus. La société civile sera cet outil qui va travailler auprès des pouvoirs publics pour que nous puissions relever ce défi ».
Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) a été créé en 2003 par le Comité des chefs d’État et de gouvernement (HSGIC) chargé de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) comme un instrument d’auto-évaluation volontaire de la performance des États membres en matière de gouvernance. À ce jour, ce mécanisme compte 42 pays membres, dont le Gabon.
Brice Gotoa