(Le Nouveau Gabon) - Au cours d’une récente audience à Libreville entre Erlyne Antonela Ndembet Damas, ministre de la Justice, et Henric Rasbrant, ambassadeur de Suède au Gabon, les deux personnalités ont évoqué la coopération bilatérale notamment en matière d’égalité des genres.
« La Suède, leader mondial en matière de promotion des droits des femmes, a mis en place une politique féministe étrangère à laquelle le Gabon s’intéresse. Et le ministre de la Justice a souhaité voir le Gabon bénéficier de l’appui de ce pays ami sur les questions citées. Un souhait qui a trouvé l’assentiment du diplomate suédois ; lequel a promis accompagner le Gabon à travers les différentes contributions auprès des organisations internationales dont les États sont membres », apprend-on.
En attendant la matérialisation de cette coopération, les deux personnalités ont déjà ciblé les domaines liés à l’implication de la femme dans les organisations syndicales ; la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre. Cette dernière thématique étant une question prioritaire pour laquelle des efforts sont entrepris par les autorités gabonaises.
À cet effet, le ministre de la Justice a présenté à son hôte l’évolution du cadre juridique au Gabon, en ce qui concerne la promotion des droits des femmes et la mise en œuvre des politiques publiques basées sur le genre.
À titre d’illustration, le gouvernement a créé l’Observatoire des droits de la femme. Placée sous l’autorité directe du Premier ministre, cette structure est chargée d’accroitre l’impact de la politique Gabon-Egalité sur les cibles visées et de susciter les changements transformationnels escomptés sur la condition de la femme gabonaise.
Au Gabon, les femmes représentent 90 % des victimes de violences sexuelles et 83 % des victimes de violences économiques, selon le cabinet Louis Berger. Il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psycho-sociale et judiciaire.
S.A.