(Le Nouveau Gabon) - Le Sénat gabonais vient d’adopter le projet de loi portant réorganisation de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH).
« Les principales innovations apportées par cette nouvelle loi portent sur le mandat de la Commission, ses missions, sa composition, son organisation, ainsi que l’insertion des mécanismes de plainte devant elle et l’adoption de mesures répressives », apprend-on du ministère de la Justice. Ainsi, cette Commission dispose désormais d’un pouvoir coercitif. Ses décisions contre ceux qui violent les droits de l’Homme au Gabon peuvent désormais bénéficier de l’accompagnement de la force publique.
Selon le ministère de la Justice, la réorganisation de ladite Commission se justifie par la nécessité de garantir un traitement des personnes privées de liberté conformément aux principes fondamentaux de l’État de droit et à l’objectif primordial de respect des droits de l’Homme. Ce qui va combler certaines lacunes et redynamiser la Commission qui était quelque peu en somnolence.
Ce renforcement des prérogatives de la CNDH intervient dans un contexte où, parmi les 15 membres élus le 13 octobre 2020 au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, figure le Gabon. Le pays occupera ce siège pendant trois ans (2021-2023) au même titre que trois autres pays africains : la Côte d’Ivoire, le Malawi et le Sénégal. Au cours de son mandat, le Gabon devra davantage améliorer ses instruments et respecter des standards élevés en matière de droits de l’Homme, comme l’exige la résolution de mars 2006 créant le Conseil.
S.A.