(Le Nouveau Gabon) - A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, célébrée le 25 novembre 2021, le Gabon a choisi de mettre un accent sur la sensibilisation et la participation de tous pour atteindre l’objectif zéro violence. Le ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Nlend Koho a lancé, à cet effet, les assises de la deuxième édition du grand débat à cœur ouvert.
« Nous voulons essentiellement mettre l’accent sur la sensibilisation, la pédagogie mais surtout amener tous les acteurs de la société à prendre cette cause à bras le corps avec les avancées que le Gabon a pu déjà enregistrer en termes de loi, notamment la loi relative à l’élimination des violences à l’égard des femmes qui a été promulguée en septembre dernier », a déclaré Prisca Nlend Koho.
Echelonnés sur trois panels, ces débats ont permis de mieux sensibiliser les forces vives de la nation sur la question des violences faites aux femmes en vue de trouver des solutions pour leur éradication au Gabon. Pour Monseigneur Patric Nguema Edou, panéliste, la lutte contre les violences basées sur le genre passe aussi par l'éducation des enfants. « En réalité c’est tous les enfants qu’on doit éduquer pour qu’ils apprennent déjà cette solidarité homme et femme. Et quand ils grandiront ils deviendront beaucoup plus positifs », a affirmé Monseigneur Patric Nguema Edou.
Les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psychosociale et judiciaire. Ce constat de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba a conduit les autorités à adopter un projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, pour pallier l’absence d’une législation spécifique pour l’élimination des violences subies par les femmes et sur la prise en charge sociale, sanitaire, psychologique et judiciaire.
Selon le ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, un centre d’accueil, de reconstruction et d’hébergement transitoire des femmes victimes de violences sera bientôt opérationnel à Libreville.
Brice Gotoa