(Le Nouveau Gabon) - Après le Cameroun et la Côte d’Ivoire qui ont respectivement abrité les 1er et 2e forums, les travaux du 3e forum international sur la retraite dans l’espace de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres) viennent de se tenir à Libreville.
La rencontre, qui se tenait du 21 au 22 octobre courant, portait sur le thème : « la pérennité des régimes de retraite dans la zone Cipres » a été présidée par la ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Nlend Koho (photo). Elle s’articulait en trois principaux panels : l’état des lieux de systèmes de retraites dans la zone Cipres, les risques majeurs auxquels seront confrontés les systèmes de retraites dans la zone Cipres, et enfin les approches de solutions pour pérenniser les régimes existants et la mise en place de nouveaux régimes de retraite.
Au cours des travaux, les participants ont partagé les expériences et les bonnes pratiques en matière de pérennité des régimes de retraite. Cela afin de rendre la gestion des régimes de sécurités sociales plus efficiente dans leurs États respectifs.
Ils ont également déploré la forte dégradation du ratio démographique liée au marché de l’emploi, ainsi que l’effet ciseaux que connaissent les systèmes de retraite. Celui-ci induit inéluctablement un accroissement exponentiel des dépenses à côté d’une diminution drastique des ressources.
Covid-19
Et comme si cela ne suffisait pas, la crise sanitaire actuelle du Covid-19 n’est pas venue ménager la donne. Au contraire, elle consacre la mise en évidence de la faible capacité de résilience des Organismes de prévoyance sociale (OPS), n’ayant pas accumulé un niveau de réserves techniques susceptibles de couvrir les services des prestations, notamment celles de vieillesse. Pour résister au choc, certaines caisses ont dû recourir aux moyens de financement non conventionnels.
L’enjeu consistait donc à rechercher des pistes de solutions efficientes qui garantissent la couverture exhaustive des populations du 3e âge. Lesquelles devraient permettre la résilience, la durabilité et l’équilibre des régimes existants et à venir. Un exercice qui, selon les participants, s’avère primordial. Et ce, du fait qu’au regard du fonctionnement des régimes de pensions, fortement tributaires des performances économiques et du marché de l’emploi, les gouvernants sont appelés à rechercher de sources de financements alternatifs face aux défis démographiques du continent.
Dans ce cadre, une invite a été lancée aux responsables politiques, employeurs, organisations syndicales, partenaires techniques et financiers, experts et professionnels, à réfléchir sur les meilleures pratiques permettant de mettre en œuvre des initiatives concrètes dans les différents pays, afin de pérenniser les régimes de protections sociales.
Marcel Saint-clair Eyene