(Le Nouveau Gabon) - Les autorités gabonaises ont signalé, le 22 août 2024, le premier cas de variole du singe, ou Monkeypox (MPOX), enregistré dans le pays. Il s'agit d'un Gabonais ayant récemment séjourné en Ouganda. « Il s’agit d’un compatriote âgé de 30 ans, vivant au Gabon et ayant séjourné au cours des deux dernières semaines en Ouganda, un pays touché par l’épidémie. Quelques jours après son arrivée, il a présenté de la fièvre et de la fatigue, suivies d’une éruption cutanée généralisée. Lorsqu'il s'est rendu à l’hôpital le 21 août, il a été mis en isolement et pris en charge en raison de la suspicion clinique. Le patient est en bon état général, et l’identification des personnes contacts est en cours », indique un communiqué du ministre de la Santé, le Pr Adrien Mougougou.
Le ministre de la Santé appelle la population au calme et à la vigilance. Il les invite à appliquer les mesures d’hygiène recommandées, à savoir : se laver régulièrement les mains à l'eau et au savon ou utiliser du gel hydroalcoolique, ne manger que de la viande bien cuite, ne pas s’approcher des animaux sauvages ou errants, et éviter les contacts étroits avec des personnes malades ou susceptibles d'avoir la variole du singe.
De son côté, le gouvernement a pris des dispositions visant à renforcer la préparation et la prévention contre l’importation de MPOX au Gabon. Cela inclut l’élaboration d'un plan de préparation et de riposte à une éventuelle épidémie de MPOX, le renforcement et la mise en alerte maximale du système de surveillance épidémiologique, l’acquisition de la capacité de diagnostic au niveau national, ainsi que l’activation du mécanisme multisectoriel de coordination.
Le Gabon rejoint donc la liste des pays africains ayant déjà enregistré des cas de MPOX. Cette épidémie a déjà été déclarée en République démocratique du Congo, au Rwanda, au Kenya, en Ouganda, en Afrique du Sud, au Nigéria, au Cameroun et en République centrafricaine. En raison de l’ampleur des cas de contamination et des décès, les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont récemment déclaré que l'épidémie de MPOX constitue une urgence de santé publique de portée internationale et continentale.
SG