(Le Nouveau Gabon) - Les autorités gabonaises veulent mettre en place une politique nationale d’évaluation pour encadrer la planification, la mise en œuvre et l’utilisation de cet outil par les acteurs institutionnels. C’est le but de l’atelier initié le 20 septembre 2021 par le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, Francis Nkea Ndzigue avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef).
Cet outil devra, selon le membre du gouvernement, contribuer à la mise en place de politiques efficaces qui permettent de transformer la vie des populations. Il vise également à rendre l'action publique plus efficace, proche du bien public et de l'intérêt général.
« La politique nationale de l’évaluation doit être un acquis pour tous les acteurs de l’évaluation. Le succès de sa mise en œuvre est un défi majeur pour les années à venir et nécessitera l’implication de tous les acteurs de développement avec le soutien d’une volonté politique forte. Il est impérieux que la culture de l’efficacité, de la transparence et de la reddition des comptes intègre la mise en œuvre de l’action publique pour espérer un développement ordonné de notre pays », a déclaré Francis Nkea Ndzigue.
Ces dernières années, le Gabon s’est engagé dans un processus d’amélioration de la gouvernance à travers des actions visant une saine gestion des affaires publiques et la consolidation de l’Etat de droit. Malgré les efforts déployés, certains agents publics parviennent toujours à mettre la main dans les caisses de l’Etat, apprend-on. Sur la période 2012-2016, la somme de 600 milliards de FCFA a par exemple été frauduleusement payée aux fournisseurs par l’Etat, selon un audit de la direction générale du Budget et des finances publiques. Le gouvernement espère améliorer le climat des affaires par la mise en place de certains dispositifs.
Pour le représentant de l’Unicef, Noël Marie Zagre, cette initiative vient à point nommé pour susciter davantage de réflexions autour des dispositifs à mettre en place pour la bonne gouvernance dans le pays. « Nous attendons que cet atelier puisse donner l’occasion à l’ensemble des participants de recevoir les bases, les connaissances nécessaires, les principes de l’évaluation. Il est important que tous nous parlons un même langage lorsqu’on parle d’évaluation et de bonne gouvernance », a rappelé Noël Marie Zagre.
Ces travaux sur la mise en œuvre de la politique nationale de l’évaluation font suite aux recommandations de la 5e journée nationale de l’évaluation tenue le 31 mai dernier à Libreville.
Brice Gotoa