(Le Nouveau Gabon) - Le budget initial de 3000 milliards de FCFA prévu pour la réalisation des projets retenus dans le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise (PAT) pourrait au final connaître une hausse. L’information a été donnée par Alain Claude Bilie-By-Nze, porte-parole du gouvernement le 16 mars dernier, au cours de la troisième journée des « matinées PAT », organisées par le gouvernement pour dresser le bilan à mi-parcours du PAT.
« Il y a des éléments chiffrés, il y a des éléments qui nécessitent encore des études. Donc, certainement, on sera au-delà de 3000 milliards de FCFA une fois que les projets seront finalisés », a-t-il affirmé. Il poursuit : « si je prends seulement le secteur de l’énergie, nous avons 122 milliards de FCFA, combinés entre le Piaepal (Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville), le Projet d’accès aux services de base en milieu rural (Pasbmir) et les projets prioritaires, nous avons environ 400 milliards de FCFA pour tous les projets portés par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Et si on ajoute les 200 milliards de FCFA de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), et les 300 milliards de la Compagnie de développement des énergies renouvelables (Coder) et CGGC (China Gezhouba groupe corporation), “on est à plus de 1000 milliards de FCFA. C’est une évaluation globale et qui pourra dépasser le cap de 2023”, a-t-il expliqué. Il répondait aux questions des journalistes.
Projets
Le budget prévisionnel retenu pour le Plan d’accélération de la transformation est financé partiellement par l’État gabonais sur la base de ses ressources propres ainsi que par les ressources extérieures, les partenariats publics privés et le secteur privé. Cette enveloppe avait pour but de financer 20 prioritaires. Parmi ces projets, figurent l’accélération des investissements dans les secteurs énergie et eau, la structuration des investissements en infrastructures numériques, la relance des chantiers immobiliers, la maîtrise de la masse salariale, le suivi du programme routier prioritaire, la digitalisation de l’administration gabonaise.
Dans le secteur de l’énergie par exemple, Alain Claude Bilie-By-Nze qui est par ailleurs le ministre de l’Énergie, note entre autres comme avancée, la signature du contrat de concession entre la SEEG et l’État gabonais dans le but de libéraliser le secteur de l’eau et de l’électricité au Gabon. Également, la construction de 8 centrales hybrides (solaire-thermique) sur les sites SEEG…
S’agissant des logements, il a été constitué une réserve foncière de 2 100 hectares à l’intérieur du pays pour la production de terrains, selon le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Olivier Nang Ekomie. Plusieurs autres projets ont été réalisés dans le but de réglementer l’urbanisation et les logements au Gabon. Globalement, le gouvernement gabonais se dit satisfait de ce qui a été réalisé à l’heure du bilan à mi-parcours du PAT.
Le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise a été lancé en janvier 2021. C’est un plan triennal (2021-2023) à travers lequel le Gabon veut relancer véritablement son économie affaiblie par la crise économique doublée à la crise sanitaire. Ce qui va consister à accélérer la transition vers l’“après-pétrole” de l’économie gabonaise, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant son modèle social. Pour cela, le PAT repose sur trois piliers. À savoir, les piliers économiques, sociaux et transversaux.
Sandrine Gaingne