(Le Nouveau Gabon) - Dans une interview accordée à la radio Urban FM le 12 octobre, le directeur général (DG) de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Patrick Ossi Okori, a annoncé une réduction de la masse salariale au sein de l’organisme public qu’il dirige.
« C’est une entreprise malade dans tous ses compartiments. Particulièrement sur le plan financier. Nous avons dit que nous avons un train de vie assez élevé. Si vous regardez par exemple notre masse salariale, elle est énorme. Mais ce n’est pas du fait d’un directeur général. Ce sont les différentes conventions collectives que nous avons signées au fil des années qui ont accordé un certain nombre de privilèges aux collaborateurs et que nous sommes en train de revisiter aujourd’hui. Il faut réduire drastiquement la masse salariale [évaluée à peu près entre 2 et 3 milliards de FCFA), les départs en retraite... », a déclaré le DG de la Cnss.
Il précise que le top management de la CNSS est en train de négocier avec certains collaborateurs pour que leur salaire connaisse une petite coupe. Ce qui permettra à l’entreprise « malade » de réduire son train de vie. Le DG lui-même s’est dit prêt à renoncer à certains de ses avantages mais aussi, à réduire son propre salaire. Mais il n'indique pas à quel horizon cela sera exécuté.
Patrick Ossi Okori précise que dans le cadre de la restructuration de la CNSS, les recrutements ont été suspendus sauf quand c’est vraiment nécessaire ou si les compétences recherchées sont en externe. D’un autre côté, l’entreprise a aussi décidé de ne plus investir dans l’immobilier sur fonds propres comme par le passé.
A croire le DG, le fonctionnement de la CNSS est structurellement déficitaire. Car, la structure recouvre seulement 22 milliards de FCFA par trimestre. 12 milliards sont affectés aux prestations familiales, les maladies, accidents de travail, le fonctionnement, etc. Les 10 milliards restants sont affectés aux pensions qui absorbent normalement 19 milliards de FCFA. Ce qui crée un gap de 9 milliards de FCFA qu’il faut combler.
Sylvain Andzongo