(Le Nouveau Gabon) - Dans ses perspectives économiques en Afrique pour le compte de l'année 2021, la Banque africaine de développement (BAD) est plutôt optimiste pour le Gabon. L’institution financière projette pour l’année en cours, une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel du Gabon de 2,1 % en 2021et de 3,8 % en 2022. Le taux d’inflation devrait diminuer à 3 % en 2021 et 2,5 % en 2022.
Cependant, « ce scénario optimiste risque d’être compromis si la pandémie se poursuit au-delà du troisième trimestre de 2021. En effet, la reprise économique mondiale serait retardée, ce qui exercerait une pression significative à la baisse sur les prix des matières premières et affecterait la croissance, les comptes publics et la balance des opérations courantes », indique la BAD dans son rapport.
Il faut dire que l’économie du Gabon, à l’instar de celle des autres du pays de la sous-région, a été durement touchée par la pandémie de la Covid19. Conséquence, le PIB réel du pays s’est contracté de 2,7 % en 2020, après une croissance de 3,9 % en 2019 reflétant d’après la BAD, une baisse de 21 % de la production nationale de pétrole, une chute des prix du pétrole et un ralentissement de l’activité du secteur non pétrolier résultant des mesures visant à contenir la propagation de la Covid-19.
Une situation ayant favorisé l’inflation qui est passée de 2 % en 2019 à 3 % en 2020, principalement en raison de perturbations de l’approvisionnement, justifie la BAD. Bien plus, « la détérioration de la situation économique a entraîné une baisse des recettes publiques tandis que la pandémie a entraîné des dépenses de santé et de protection sociale. Le pays a enregistré un déficit budgétaire de 5,2 % du PIB en 2020, contre un excédent de 1,4 % en 2019. Le déficit des comptes courants s’est creusé, passant de 0,3 % du PIB en 2020 à 9,5 % en raison de la chute des prix du pétrole et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement », explique l’institution.
Pour changer la donne, la BAD espère pour cette année, une meilleure mobilisation des recettes non pétrolières et la maîtrise des dépenses courantes qui permettront de réduire le déficit budgétaire à 3,4 % du PIB en 2021 et à 1,7 % en 2022.
Par ailleurs, les autorités gabonaises ont mis en place plusieurs stratégies devant permettre de relancer l’économie du pays en dépit de la crise sanitaire actuelle. C’est dans ce cadre qu’un plan d’accélération de la transformation de l’économie du pays (2021-2023) a été mis en place. Il vise à accélérer la transition vers l’après-pétrole, en activant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social du pays.
SG
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