(Le Nouveau Gabon) - De retour à Libreville le weekend dernier, après un séjour de trois semaines à l’étranger, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a reçu ce 15 novembre en audience le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda. « Nous avons fait le point de l’actualité nationale de notre pays. Il fallait qu’il (le président de la République) soit informé de tous les aspects économiques et sociaux, notamment des tensions qui existent au niveau de l’éducation nationale et des régies financières », a affirmé le Premier ministre au sortir de l’audience.
En effet, depuis plusieurs semaines, on en enregistre des mouvements d’humeur au sein de ces deux corps de métier. Dans les établissements scolaires, des grèves ont débuté depuis la rentrée scolaire 2021-2022 au Gabon. Les leaders syndicaux revendiquent le recrutement de nouveaux enseignants dans la fonction publique, les avancements et les reclassements qui ont été suspendus depuis quelques années, ainsi que le paiement des rappels de soldes… Pour inciter les enseignants grévistes à rejoindre les salles de classe, le gouvernement a décidé, il y a quelques jours, d’instaurer le paiement par bon de caisse dès ce mois de novembre. Une solution qui n’est pas appréciée par les leaders syndicaux, qui se disent déterminés à poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à la satisfaction totale de toutes leurs revendications.
La Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi) qui revendique le versement de l’Intéressement spécifique (IS) et la Prime à la performance budgétaire (PPB), établis par deux décrets signés par le président de la République en décembre 2020, menace de durcir le ton si rien n’est fait par les autorités. Pour cela, la Fecorefi a donné huit jours depuis le 12 novembre dernier au gouvernement pour régler ces problèmes. Faute de quoi, les administrations réunissant les Douanes, Impôts, Hydrocarbures et le Trésor public entreront en grève illimitée dès le 24 novembre prochain.
Le chef de l’État et Premier ministre ont également échangé sur le programme avec le Fonds monétaire international conclu en juillet dernier, ainsi que la situation sanitaire et de certains travaux d’infrastructures routières et énergétiques. Pour l’instant, on ignore comment le gouvernement compte résoudre ces problèmes.
SG