(Le Nouveau Gabon) - Le Premier ministre gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda, a reçu en audience, ce 14 décembre 2022, une délégation du collège des ministres de la Culture des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac). Cette rencontre intervient dans le cadre de l’atelier sous régional, des mécanismes de lutte contre le trafic illicite des biens culturels qui se tient dans la capitale gabonaise du 12 au 16 décembre 2022.
Cette délégation, apprend-on, est venue partager avec le chef du gouvernement les axes préliminaires sur lesquels l’atelier sous régional s’articule pour ainsi donner les moyens essentiels aux États membres de la Ceeac dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels. Selon la présidente du collège, la Congolaise Catherine Kathungu Furaha, ministre de la Culture, Arts et Patrimoine de la République démocratique du Congo (RDC), le Gabon est le premier pays à lancer la première action avec un thème connexe et très important, celui de la lutte contre le trafic illicite des biens culturels. « C’est l’occasion pour nos pays de réfléchir ensemble sur les voies et moyens de limiter ce genre de pratique criminelle et contribuer à la conservation du patrimoine culturel que nous avons, une richesse incontestable pour nos États et la sous-région », a déclaré Catherine Kathungu Furaha à sa sortie d’audience.
Plusieurs acteurs ont été associés à cette dynamique pour endiguer le phénomène, notamment la douane, la police et les responsables de musées. « Nous réfléchissons conjointement sur les stratégies pour lutter contre ces pratiques. Nous voulons aller plus loin avec la mise en place des législations nationales pour que cette actualité et cette réalité soient effectives et qu'ensemble dans une dynamique commune, nous puissions contribuer à la protection de notre patrimoine culturel qui nous caractérise et constitue notre identité », a-t-elle expliqué. Adoptée en novembre 1972, la Convention pour la protection du patrimoine mondial a fêté ses 50 ans. Occasion pour les acteurs du patrimoine culturel de faire le bilan et dessiner l’avenir de la Convention.
À la fin des travaux de Libreville, les ministres en charge de la Culture de la sous-région adopteront une déclaration sur le trafic illicite, la circulation, le retour et la restitution des biens culturels.
Brice Gotoa