(Le Nouveau Gabon) - Au cours d’une réunion du Conseil de sécurité tenue le 12 juillet, Lilly-Stella Ngyema Ndong, représentante permanente adjointe du Gabon à l’ONU, a plaidé pour l’augmentation du personnel francophone lors des opérations de maintien de la paix.
Pour la représentante gabonaise, cette augmentation des francophones chez les Casques bleus serait un plus pour le multilinguisme qui fait parfois défaut aux OMP largement dominées par le personnel anglophone. Ce qui ne facilite pas la communication sur le théâtre des opérations. « L’environnement de plus en plus complexe et changeant dans lequel évoluent les Casques bleus requiert une communication stratégique solide, adaptée et efficace. Une communication optimale est en effet nécessaire à l’établissement de la confiance et d’un dialogue constructif avec le pays hôte, ingrédients essentiels à la mise en œuvre effective des mandats des opérations de maintien de la paix », a-t-elle soutenu.
Selon la représentante, l’appui des populations locales permet aussi de contrer les menaces asymétriques tout en incitant celles-ci à ne pas soutenir les groupes armés. Elle a par ailleurs prévenu que malgré son importance dans la gestion des conflits, la technologie peut également servir de catalyseur à la propagation de discours haineux, à la radicalisation, à la discrimination et à la violence, notamment envers les femmes.
À l’issue des échanges, le Conseil de sécurité a demandé au Secrétaire général de l’ONU de lui présenter, au plus tard le 15 avril 2023, un examen de la communication stratégique dans toutes les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Ceci en vue d’évaluer les capacités existantes et l’effet sur les populations locales, de répertorier les lacunes et les problèmes, puis proposer des mesures en vue d’y remédier.
S.A.