(Le Nouveau Gabon) - Au cours de l’année 2024, l’État du Gabon prévoit d’augmenter les effectifs au sein de la fonction publique. Selon le projet de loi de finances 2024 en attente de promulgation, le plafond des effectifs d’emplois des ministères, ainsi que des autorités administratives indépendantes et des institutions (Présidence, sénat, Haute autorité de la communication…) est globalement arrêté à 112 077 agents contre 102 399 agents dans le projet de loi de finances 2023. Soit des effectifs en hausse de 9678 nouveaux agents.
Dans ces effectifs, ceux des ministères pourraient croître de 9564 agents passant de 99 369 agents en 2023 à 108 933 agents en 2024, et ceux des autorités administratives indépendantes et des institutions de 114 agents, passant de 3 030 agents en 2023 à 3 144 agents en 2024.
Cette hausse des effectifs va s’accompagner de la hausse de la masse salariale au cours de l’année 2024. Selon les prévisions du projet de loi de finances, la masse salariale indexée à ces effectifs est plafonnée à la somme de 771,7 milliards de FCFA contre 691,1 milliards de FCFA dans le projet de loi de finances 2023. Soit une augmentation de 80,6 milliards de FCFA entre les deux périodes.
Cette hausse est portée notamment par le ministère de l’Education nationale, des Mines, de l’Economie, ainsi que la Cour des comptes, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (Cnlcei), … La masse salariale du Cnlcei est en hausse de 1,4 milliard de FCFA passant de 35,7 millions de FCFA en 2023 pour 5 agents à 1,5 milliard de FCFA en 2024 pour 63 agents. Ce qui laisse penser que l’accent sera mis sur la lutte contre la corruption au cours de cette année.
Dans cette veine, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a créé au mois de septembre dernier, le Contrôle général d’État pour remplacer l’Anavéa. Un organe indépendant créé en 2020 dans le but d’aider à lutter contre la corruption au Gabon et que le CTRI a jugé « inefficace » car, n'ayant pas atteint les objectifs qui lui étaient dévolus.
Cependant, l’on constate que la masse salariale de plusieurs ministères et institutions est en baisse en 2024 par rapport à l’année précédente. Notamment celui de la présidence de la République, du Sénat, le ministère des Travaux publics, …
Selon le projet de loi de finances 2024, la hausse de la masse salariale au sein des établissements publics et assimilés doit être conditionnée par la preuve de leur capacité à autofinancer, pendant au moins quinze ans, l’augmentation des charges de personnel induite par de nouveaux recrutements ou la revalorisation de leur grille salariale.
SG