(Le Nouveau Gabon) - Les assises nationales sur la gestion des conflits homme-éléphant se tiendront à Libreville du 15 au 17 décembre 2021. Organisées par le ministère des Eaux et forêts, ces assises permettront d’arrêter de manière consensuelle et concertée la stratégie et le plan d’action national pour réduire le conflit homme-faune. D’après le gouvernement, il est question d’améliorer la sécurité alimentaire des populations en préservant la faune, qui joue un rôle essentiel dans la régénération des écosystèmes.
« La quasi-permanence du conflit homme-éléphant qui se caractérise par la précarité́ des populations, l’absence de retombées positives et la recrudescence du conflit, constitue à la fois un blocage à la mise en œuvre de la politique de la conservation et un risque potentiel d’instabilité́ politique et sociale », renseigne le ministère des Eaux et Forêts.
Ces assises interviennent à la suite des consultations provinciales menées le 14 juillet dernier par le ministre des Eaux et Forêts, Pr Lee White, et son ministre délégué, Charles Mve Ellah. Les deux membres du gouvernement se sont rendus tour à tour dans les chefs-lieux des 9 provinces du Gabon afin d’échanger avec les populations et les différentes autorités provinciales et locales. Cette mission a permis de faire un état des lieux dudit conflit qui constitue une menace pour la sécurité et la viabilité des moyens de subsistance des communautés rurales.
Les recommandations formulées par les populations, à l’issue des consultations provinciales, portaient entre autres sur l’opérationnalisation dans les meilleurs délais des battues administratives, l’indemnisation des populations victimes, l’extension du programme de construction de clôtures électriques et la prise en charge des cas d’agression.
Au Gabon, les conflits hommes-faunes deviennent récurrents dans les différentes localités du pays. Selon les données du ministère des Eaux et forêts, sur la période allant de 2016 à 2020, environ 9000 plaintes écrites et orales ont été enregistrées.
Brice Gotoa