(Le Nouveau Gabon) - Le gouvernement gabonais a, au cours du conseil des ministres du 13 septembre dernier, adopté un projet d’ordonnance portant création d’un Haut-commissariat de la République. Il s’agit d’un organe qui assiste le président de la République dans l’évaluation, le suivi, la mise en œuvre de son action politique.
À ce titre, cette structure est chargée « d’engager, dans le cadre des prérogatives reçues du président de la République, les missions de suivi, d’observation et de relais de son action politique ; d’interagir avec les institutions politiques et les acteurs de la vie publique sur la stabilité et les modalités de maintien des valeurs démocratiques », indique le gouvernement dans un communiqué officiel publié au terme du conseil des ministres.
Le Haut-commissariat de la République devra également assurer une veille sur l’état de la situation politique au niveau national avec l’ensemble des acteurs de la vie politique et proposer les modalités de réalisation de l’action politique au chef de l’État. Il devra aussi dresser des rapports et bilans de l’activité politique du chef de l’État et promouvoir l’animation du débat politique auprès des populations dans le cadre des prérogatives qui lui sont conférées.
Selon certaines sources au sein de l’administration gabonaise, cet organe devrait remplacer la coordination générale de la présidence de la République gabonaise. Noureddin Bongo Valentin, jusqu’ici coordinateur général des affaires présidentielles (CGAP), a d’ailleurs été mis à la disposition de son administration d’origine sans être remplacé.
Il faut noter que la création du Haut-commissariat de la République ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique gabonaise. Certains estiment qu'il n'apporte rien de nouveau par rapport aux entités qui existent déjà dans le pays.
SG