(Le Nouveau Gabon) - Au cours de la dernière assemblée générale de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), principale organisation patronale du pays, le 10 octobre dernier, son président Henri-Claude Oyima, a émis le vœu de voir la gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), être confiée au secteur privé gabonais.
« C’est nous qui payons. Nous pensons que nous devons gérer cette institution et que l’État doit rester dans le rôle de régulateur et de contrôleur de l’action. Tous nos collaborateurs qui s’en vont à la retraite posent un problème, nous entreprises, nous sommes obligées de s’occuper d’eux lorsqu’ils sont à la retraite », a déclaré Henri-Claude Oyima.
Un avis que partagent d’ailleurs plusieurs Gabonais, et qui, d’après Janvier Ntoutoume, expert international en matière de prévoyance sociale, cadre bien avec les recommandations de la Conférence interafricaine de prévoyance sociale (Cipres). Pour cet expert, la gestion de la CNSS par le secteur privé va amener « une gestion orthodoxe des caisses ».
Pour certains Gabonais, il est temps que les choses changent à la tête de cette structure. Car, « l’État a montré ses limites. La gestion de cette société a trop de problèmes. Peut-être qu’en essayant avec le secteur privé, les choses changeront », confie un employé du secteur privé au Gabon.
En effet, la CNSS fait face depuis plusieurs mois à une crise ayant conduit à sa mise sous administration provisoire le 7 juin 2022, pour une période de 12 mois. Et malgré les efforts de l’administrateur, Christophe Eyi, les choses ne se sont pas réellement améliorées à en croire l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg). Pour Mathurin Mengue Bibang, porte-parole de l’Anareg, la situation des retraités ne s’est toujours pas améliorée. Pis, depuis la mise sous administration provisoire de la CNSS, les retraités ont des difficultés à obtenir des prêts bancaires.
SG
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