Concertation majorité-opposition : le coût des élections, estimé à une centaine de milliards de FCFA, parmi les enjeux

Gestion Publique
lundi, 13 février 2023 19:17
Concertation majorité-opposition : le coût des élections, estimé à une centaine de milliards de FCFA, parmi les enjeux

(Le Nouveau Gabon) - On a une estimation du budget nécessaire pour la tenue des trois élections (présidentielle, législatives et locales) que le Gabon doit organiser cette année. Selon les sources à la présidence de la République, elle est d’une centaine de milliards de FCFA. On ignore, pour l’instant, la répartition détaillée de ce budget, ni comment il sera mobilisé. Néanmoins, depuis 2022, une provision budgétaire est faite pour les élections. Elle était d’un peu plus de 9 milliards de FCFA en 2022 et est d’un peu plus 45 milliards cette année, selon la loi de finance 2023.

Les sommes budgétisées représentent donc seulement la moitié de la centaine de milliards de FCFA nécessaire pour le financement de ces trois scrutins. « Le président de la République a demandé de travailler sur les mécanismes qui permettront de réduire le coût de ces élections », souffle une source qui précise que la question devrait être abordée lors de la concertation majorité-opposition ouverte ce 13 février au Palais du bord de mer. Dans son discours d’ouverture, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a d’ailleurs indiqué que « les coûts engendrés pour chaque consultation électorale ralentissent le fonctionnement de l’État et impactent la vie d’une nation. (…) Il en découle alors comme une nécessité pour notre pays de mettre en œuvre des mécanismes moins dispendieux ».

L’alignement des mandats politiques et le plafonnement des fonds de campagne font aussi partie des sujets annoncés lors de cette rencontre qui devrait s’étendre sur dix jours. En ouvrant, les assises, le président de la République a aussi exprimé sa vision sur la question des mandats. Il s’est dit favorable à leur harmonisation sur le quinquennat, ce qui revient à ramener le mandat présidentiel de sept à cinq ans. « Telle est ma pensée, telle est ma vision. J’ai la conviction qu’au terme de vos réflexions, elle sera vôtre », se convainc Ali Bongo.

De manière générale, les échanges visent à « définir les bases de la préparation de scrutins aux lendemains apaisés », avait précisé le chef de l’État lors de son discours du 31 décembre 2022. « En clair, il s’agit d’une concertation portant sur les questions électorales et non d’un dialogue politique comme ce fut le cas à Angondjé en 2017 », insiste-t-on au Palais du bord de mer. Objectif : « prévenir tout incident postélectoral, comme le Gabon l’a vécu en 2016 (du fait d’une minorité) ».

Les propositions et suggestions issues de la concertation seront adressées aux autorités compétentes (gouvernement et/ou parlement) qui devront « trancher » et « retranscrire » « certaines » sous forme de textes réglementaires ou de lois.

Cette concertation est bipartisane. Elle réunit majorité et opposition qui ont deux jours pour désigner chacun leurs 30 délégués. Presque tous les principaux leaders politiques de la majorité et de l’opposition étaient présents à la cérémonie d’ouverture. Il reste maintenant à savoir si l’opposition ne claquera pas la porte des négociations pour faire un coup d’éclat. Une stratégie dont certains Gabonais interrogent l’efficacité.  

Aboudi Ottou

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