(Le Nouveau Gabon) - A peine nommé, le premier gouvernement de la Transition piloté par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima (photo), fait déjà face à de nombreuses critiques. Plusieurs membres de ce gouvernement composé de 27 ministres n’étant pas acceptés par les Gabonais. Soit pour leur appartenance à l’ancien régime ou encore pour leurs origines.
L’on peut citer dans ce cadre Hervé Patrick Opianga, ministre des Mines dont plusieurs Gabonais demandent la démission depuis son entrée dans le gouvernement de Transition. Ceux qui contestent sa nomination ont pour cela, lancé une pétition pour exiger son départ du Gouvernement de la Transition. Ceux-ci lui reprochent notamment sa proximité avec l'ancien président Ali Bongo ainsi que des détournements de fonds. Il est aussi accusé par le journaliste français Romain Molina d’être impliqué dans des affaires de pédocriminalité dans le milieu du football.
Dans une sortie le 11 septembre 2023, le Conseil du ministre des Mines de la Transition, Me Gisèle Eyué Bekalé, a réfuté ces accusations qu’elle qualifie de « diffamatoire » et « qui ne reposent sur aucune offre de preuve ». Elle soutient qu’une plainte a été déposée contre le journaliste français à Paris pour « répondre de ses actes». Me Gisèle Eyué Bekalé rappelle également que son client Hervé Patrick Opianga n’a jamais « été inculpé, placé en garde à vue, ou fait l’objet d’une enquête judiciaire ».
Une autre nomination qui ne passe pas auprès des Gabonais est celle du ministre de la Communication, Laurence Ndong, née Mengue-Me-Nzoghe, dont la nationalité gabonaise est remise en cause. Pour plusieurs Gabonais qui contestent sa nomination à ce poste, elle serait d’origine camerounaise. Ce qui viole l’article 44 de la Charte de la Transition qui stipule que les membres du gouvernement de la Transition doivent être de « nationalité gabonaise d’origine ». Toutefois, dans un post Facebook, un Gabonais ayant le même patronyme et revendiquant être son frère affirme qu’elle est bien de père gabonais.
En dehors de ces ministres, plusieurs Gabonais ont du mal à accepter au sein du nouveau gouvernement, des anciens ministres d’Ali Bongo ou encore des membres du Parti démocratique gabonais (PDG). Notamment, la ministre de l’Éducation Camélia Ntoutoume- Leclercq qui occupait le même poste dans le gouvernement de Bilie-By-Nze au moment du coup d’État du 30 août dernier, ainsi que Raphaël Ngazouzet, Hermann Immongault. Également, Françoise Makaya, Jeannot Calima, Marcel Abeke, Jonathan Ignoumba, Flavien Nziengui Nzoudou, … Tous du PDG.
À noter que le tout premier conseil des ministres de ce gouvernement présidé par le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguéma se tient ce 12 septembre 2023.
SG
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