« Comment intégrer la propriété intellectuelle dans les négociations en cours sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) afin de permettre aux entreprises des Etats membres de l’OAPI de tirer profit de ce marché ? ». C’est le fil rouge de la conférence régionale que l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) organise les 12 et 13 octobre 2021 à Libreville au Gabon.
« Cette rencontre initiée par l’OAPI en collaboration avec le gouvernement du Gabon, vise à déterminer les principes directeurs devant guider la formulation d’un protocole de propriété intellectuelle de la Zlecaf au bénéfice du développement économique des Etats », apprend-on.
Aussi, explique l’OAPI, la rencontre de Libreville vise à renforcer les aptitudes des négociateurs en chef pour formuler des dispositions de qualité afin de faciliter la libre circulation des biens couverts par les droits de propriété intellectuelle (DPI) dans ce vaste marché continental. L’enjeu étant d’accompagner les Etats à mieux appréhender les défis auxquels les entreprises nationales feront face dans l’utilisation des droits de propriété intellectuels pour leur développement dans une zone économique qui regroupe des Etats aux environnements juridiques différents.
Jusqu’en décembre 2020, des 36 pays ayant ratifié l’Accord sur la Zlecaf, figuraient 14 des 17 Etats membres, soit plus du tiers des pays concernés. L’OAPI se trouve de ce fait, au centre des discussions en cours sur l’élaboration d’un protocole dont le comité a été mis en place le 3 mai 2021 à Accra au Ghana. Il s’’agit ainsi pour l’Organisation d’encadrer et d’accompagner les Etats sur des questions stratégiques en lien avec la propriété intellectuelle et le développement en raison de sa mission.
L’accord de la Zlecaf engage les pays africains à supprimer les droits de douane sur 80% des biens qu’ils produisent. L’ambition à terme est de créer un marché commun africain de 1,3 milliard de consommateurs où les produits circuleront et s’échangeront sans barrières douanières afin de booster le développement des pays membres. Dans ce cadre, le commerce intra-africain est susceptible d’augmenter de 52%.
Le Gabon souhaite faire de la Zlecaf un levier de croissance de ses exportations vers l’Afrique. Selon des informations de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement, seulement 3,3% des exportations du pays sont orientées vers le continent.
S.A.