(Le Nouveau Gabon) - Afin d’atténuer le conflit homme- faune, le gouvernement gabonais par l’intermédiaire du ministre des Affaires étrangères, Moussa Adamo et par l’entremise du ministère des Eaux et Forêts viennent de signer un accord pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de ce fléau avec et l’ONG kenyane Space for Giants.
Le choix de l’ONG kényane n’est pas fortuit. Depuis 2016, inspiré par les méthodes kényanes, le Gabon a lancé le Plan national de gestion du conflit homme-faune. Celui-ci consiste à construire des barrages électriques autour des 11 parcs nationaux dont la présence est souvent mise en avant pour expliquer l’exacerbation du conflit homme-faune dans le pays.
Ainsi, la Banque Mondiale a mis à la disposition du Gabon un budget de 9,5 millions de dollars afin d’explorer des stratégies et des innovations visant à réduire les conflits humains-espèces sauvages, et l’État gabonais a lui-même inscrit pour la première fois une ligne budgétaire dans la loi des finances 2020 destinée à ce conflit. Dans la loi de finances 2021, un montant de 1,6 milliard de FCFA a été budgétisé pour la gestion des conflits hommes-éléphants.
Grâce à ces ressources, le Gabon a inauguré le 18 juillet 2021 la barrière électrique du village Ghietu-y-Batu, situé à 15 kilomètres de Gamba. Construit par l’Agence nationale des parcs nationaux (Anpn), cet ouvrage ceinture une superficie de 141,7 ha. Le projet a été réalisé dans le cadre du programme de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) du pétrolier Assala Gabon (filiale d’Assala Energy) au bénéfice des communautés locales, grâce à l’expertise technique de l’ONG internationale Space for Giants qui œuvre pour la préservation de la faune et de la flore.
Au Gabon, depuis de nombreuses années, le conflit homme-faune prend des proportions inquiétantes. Les plantations des communautés villageoises sont régulièrement ravagées par des éléphants, et certains villages enregistrent des incursions récurrentes de ces pachydermes. Le gouvernement avec la collaboration des organismes internationaux et certaines organisations de la société civile a entrepris de trouver des solutions pour gérer cette question.
S.A.