État de santé de Brice Laccruche Alihanga : le ministère de la Justice contredit la défense

Gestion Publique
mercredi, 08 juin 2022 11:20
État de santé de Brice Laccruche Alihanga : le ministère de la Justice contredit la défense

(Le Nouveau Gabon) - Selon le ministère de la Justice du Gabon, « toutes les dispositions ont été prises pour que monsieur Brice Laccruche Alihanga soit pris en charge ». En effet, on apprend de cette institution que l’ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, condamné à 5 ans d’emprisonnement pour faux et usage de faux, le 29 octobre 2021 par le tribunal correctionnel de Libreville, a été conduit à l’hôpital des instructions des armées. Ce transfert s’est fait, précise-t-on, en présence du directeur et du médecin de la prison centrale ainsi que de madame Tavarez du service social du consulat de France, expressément mandaté par l’ambassadeur de France au Gabon.

La même source ajoute que Brice Laccruche Alihanga a effectué une série d’examens au sein de la structure hospitalière : bilan sanguin, radiologie et scanners. Et au regard des symptômes évoqués par lui-même, les médecins lui ont proposé de faire une coloscopie. Mais le condamné aurait refusé d’effectuer cet examen d’imagerie médicale qui permet de visualiser la paroi interne du côlon. En outre, apprend-on, au regard des résultats de ces examens, les médecins de la prison centrale ont conclu que l’état de santé du détenu ne présenterait « aucune gravité particulière nécessitant une prise en charge hospitalière permanente et qu’il ne pouvait, à l’heure actuelle, déterminer s’il y a un risque de tumeur cancéreuse (en l’absence d’une coloscopie et d’une fibroscopie) ».

L’avocat de Brice Laccruche a déclaré, le 4 juin dernier, dans le Journal du Dimanche en France, que les autorités gabonaises refuseraient une évacuation sanitaire à M. Alihanga alors qu’il souffrirait de tumeur cancéreuse. Pour les autorités gabonaises, l’insistance de la défense à vouloir faire évacuer Brice Laccruche Alihanga en France ressemble à une manœuvre visant le soustraire à sa peine privative de liberté au Gabon.

En effet, jugé depuis le mois d’avril 2021 pour faux et usage de faux, Brice Laccruche Alihanga a été condamné en octobre 2021 pour avoir menti sur l’identité de son père. Selon le ministère public, l’accusé, qui bénéficie de la nationalité gabonaise du fait de la naturalisation de sa mère suite à son mariage avec Alihanga, avait saisi le tribunal de Franceville en 2004 pour ajouter le nom Alihanga à son identité, affirmant que c’est le nom de son grand-père. Pourtant, il n’en était rien. Ce stratagème visait à lui conférer la « nationalité de sang », nécessaire pour être éligible à présidence de la République au Gabon.

Des sources judiciaires indiquent que l’ancien chef de cabinet du président de la République pourrait bientôt répondre de nouveaux chefs d’accusation devant le tribunal de Libreville. Ils porteraient cette fois-ci sur des faits de détournements des fonds publics.

Sylvain Andzongo

 
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