(Le Nouveau Gabon) - Les autorités gabonaises envisagent d’affecter un montant de 36,5 milliards de FCFA (en hausse de 13,1 milliards de FCFA) pour, entre autres, la restructuration des entités publique (établissements publics, entreprises publiques…) en 2022.
Cette hausse du budget, explique le ministère de l’Économie, est le fait d’une augmentation de 6,4 milliards de FCFA des ressources dédiées à la poursuite de la prise en charge des coûts sociaux de restructuration en lien notamment avec la rationalisation des établissements publics. Aussi, il faudra tenir compte du contentieux de l’État (+8 milliards de FCFA) qui en découlerait à travers les protocoles transactionnels (+5,4 milliards de FCFA) et les condamnations pécuniaires qui seront en augmentation de 1,7 milliard de FCFA.
Mais d’un autre côté, l’État prévoit une baisse de la garantie (-1,7 milliard de FCFA) sur les partenariats public-privé accordés à certains établissements publics.
Dans son rapport publié en août 2021 sur l’économie gabonaise, le Fonds monétaire international (FMI) révèle que les autorités ont pris l’engagement d’annoncer une liste d’entités publiques à fermer à fin septembre 2021, afin de rationaliser les dépenses non prioritaires de l’État. Cette rationalisation des entités publiques permettrait également de renforcer la prestation de services et de réduire les transferts à moyen terme.
Après analyse de leur situation financière, un groupe de travail devait recommander des mesures d’amélioration de la gouvernance et de la gestion financière pour celles à conserver sous la propriété de l’État. Depuis lors, cette liste n’a pas encore été rendue publique. « Ces actions aideront les autorités à atteindre leur objectif de maintenir la masse salariale globalement constante en termes nominaux », indique le rapport.
Dans un précédent rapport publié en 2017, l’institution financière notait déjà que, depuis 2016, une annexe à la loi de finances présentait une liste de 110 établissements et entreprises publiques bénéficiant de transferts du budget de l’État. Ces opérateurs interviennent dans des domaines variés, comme la protection sociale, les transports, la communication ou bien l’industrie et les mines.
S.A.