Très bientôt au Gabon, les violences conjugales et la spoliation des veuves seront « très sévèrement » sanctionnées selon Ali Bongo

Gestion Publique
lundi, 08 mars 2021 12:59
Très bientôt au Gabon, les violences conjugales et la spoliation des veuves seront « très sévèrement » sanctionnées selon Ali Bongo

(Le Nouveau Gabon) - A l’occasion de la journée internationale de la femme qui se célèbre ce 8 mars, le président de la République Ali Bongo Ondimba a annoncé plusieurs nouvelles décisions prises pour protéger la femme qui représente 49% de la population au Gabon.

Selon le chef de l’Etat, très bientôt au Gabon, les violences basées sur le genre et les violences conjugales seront sanctionnées plus durement. D'après des chiffres du Cabinet Berger, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon.

 Aussi, « la spoliation des veuves, insupportable violence patrimoniale encore trop fréquente, sera très sévèrement sanctionnée et, en cas de décès du conjoint, les femmes jouiront de droits égaux à ceux des hommes », a-t-il annoncé. Par ailleurs, l’égalité totale entre les femmes et les hommes en matière de divorce pour faute sera instaurée et le divorce par consentement mutuel sera autorisé.

Ces nouvelles mesures seront mises en œuvre dans le cadre du programme « Gabon égalité ». Elles sont basées sur la stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités entre les femmes et les hommes, élaborée en 2020 sous la supervision du Premier ministre et de la Première dame. C’est une stratégie qui contient 33 propositions opératoires portant sur l’amélioration des conditions de la femme au Gabon, à mettre en œuvre sur une période de 3 ans.

A en croire le chef de l’Etat, les nouvelles « dispositions seront complétées par de nombreuses autres, telles que l’obligation de prise en charge sans délai par l’Etat des victimes de violences sur le plan à la fois clinique, psychologique et matérielle ; la gratuité du certificat médical délivré par les professionnels de santé en cas de violences subies par une femme ; l’instauration de lourdes sanctions dans le cas où un officier ou agent de police judiciaire viendrait à exercer une contrainte ou pression sur la victime en vue de l’amener à renoncer à ses droits ; le renforcement des campagnes de prévention et de sensibilisation en milieu scolaire et professionnel afin de lutter contre le harcèlement et les préjugés liées au genre, etc. », a-t-il indiqué.

Rappelons que la période 2015-2025 a été décrétée par le chef de l’Etat en 2015 « décennie de la femme » pour promouvoir la femme souvent confrontée à plusieurs formes de violence.

SG

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