(Le Nouveau Gabon) - Le président du Mouvement populaire des radicaux (MPR), Féfé Onanga, a décidé de rejoindre les rangs de la majorité présidentielle gabonaise. Il a fait une déclaration publique ce 6 août pour l’annoncer.
« Dans l’intérêt supérieur de la nation et pour le bien-être des populations, le MPR décide d’intégrer la majorité présidentielle comme force de proposition et d’action à compter de ce jour. Nous y allons pour lui dire (au président de la République, NDLR) ce que nous pensons tout haut et ce que les populations pensent tout bas », a justifié Féfé Onanga.
Membre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) pendant plus de 40 ans, Féfé Onanga avait basculé dans l’opposition « radicale » il y a huit ans. Lors des élections de 2016, l’homme politique de 68 ans avait soutenu la candidature de Jean Ping. Il était jusqu’ici présenté comme l’un des grands soutiens de ce dernier dans l’Ogooué-Maritime.
Son ralliement ce 6 aout à Ali Bongo n’a pas manqué de provoquer des réactions tant au sein de l’opposition gabonaise qu’au sein de la majorité. « Je salue cette décision, que je sais libre et réfléchie. Elle vient souligner, une fois de plus, la pertinence de l’offre politique que nous portons aux côtés du président de la République, Ali Bongo Ondimba, ainsi que notre capacité à continuer de rassembler le plus grand nombre de compatriotes autour de sa vision pour le Gabon », s’est réjoui, Marc Logan Tchango, membre du bureau politique du PDG et Conseiller municipal à Port-Gentil.
Dans l’opposition et une partie de la société civile, c’est l’incompréhension qui domine. « Moi en tant qu’ancien PDGistes, je viens faire des propositions au chef d’État. Nous allons partir dans la majorité présidentielle pas pour être comme spectateurs, mais pour être des acteurs. Et nous devons faire des propositions parce que nous sommes proches des populations. On va leur dire ce que l’on pense. Et s’ils ne peuvent pas nous comprendre c’est bien, s’ils peuvent nous comprendre c’est tant mieux », justifie pour sa part le nouveau soutien d’Ali Bongo, sans pourtant convaincre ses compagnons de ces huit dernières années.
SG