(Le Nouveau Gabon) - Le président Ali Bongo Ondimba a échangé le 4 avril 2022 avec le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka sur les questions liées à la hausse des prix sur le territoire national accentué par la guerre en Ukraine. Face à cette préoccupation qui affecte directement le quotidien des Gabonais, Ali Bongo Ondimba a instruit le gouvernement d’assurer le suivi des mécanismes mis en place pour maintenir un prix fixe du carburant à la pompe, du pain et d’autres denrées de consommation courante.
« Aujourd’hui, les prix à la pompe sont fixés. S’il fallait faire jouer le mécanisme de l’initiation des prix, aujourd’hui le prix de l’essence serait à 800 FCFA le litre au lieu de 600 FCFA. Le prix du gas-oil serait à 625 FCFA au lieu de 585 FCFA. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, l’État subventionne le prix du carburant à la pompe. Nous sommes à près de 47 milliards de FCFA que l’État subventionne dans le cas justement des prix à la pompe », a déclaré Rose Christiane Ossouka à sa sortie d’audience.
Selon le chef du gouvernement, face à l’augmentation du prix du blé à l’international, l’État est contraint de subventionner la farine à des niveaux très élevés pour faire en sorte que le pouvoir d’achat des ménages ne soit pas impacté. « Le gouvernement travaille sur ces questions-là pour que les conséquences sur l’économie gabonaise n’annihilent pas justement les projets qui sont déjà en cours dans le secteur de la santé, de l’éducation et des routes », a-t-elle indiqué.
Depuis le début de la crise sanitaire, le Gabon est confronté à l’augmentation des prix des produits de première nécessité. Pour faire face à ce phénomène, la préservation du pouvoir d’achat des ménages est devenue une préoccupation du gouvernement gabonais pendant ces derniers mois, selon le Premier ministre. Pour freiner la flambée du coût de la vie, le Gabon envisage de réduire les droits de douane appliqués à 23 produits importés.
Brice Gotoa