(Le Nouveau Gabon) - Au cours de l’année 2024, le gouvernement prévoit d’optimiser davantage la mobilisation des recettes hors pétroles. Ces recettes, selon les projections, devraient s’établir à 1 730,2 milliards FCFA en 2024 contre 1 428,5 milliards FCFA arrêtées dans la loi de finance initiale de l’année 2023. Soit un accroissement de 301,5 milliards FCFA (+21,1%), porté notamment par les droits et taxes de douanes (+77,8 milliards FCFA), les revenus de participations dans les autres sociétés (+49,8 milliards FCFA) et les taxes sur les biens et services (+76,8 milliards FCFA).
Ainsi, l’optimisation des recettes hors pétrole, d’après le Plan national de développement pour la Transition (PNDT), se traduirait par une augmentation des recettes fiscales de l’ordre de 143,4 milliards en 2024 par rapport à la loi de finances 2023. Les impôts directs seraient en hausse de 21,5 milliards par rapport à la loi de finances 2023 et quant aux impôts indirects, elle serait de 63,4 milliards de FCFA. Les autres taxes augmenteraient de 58,4 milliards de FCFA et dans le même temps la hausse des recettes douanières est projetée à 42,5 milliards en lien avec la révision des taux de droit de sortie appliquées sur le niveau de transformation de bois (3% au lieu de 0%, 5% au lieu de 3%, 8,5% au lieu de 7,5%), et la mesure sur le réajustement de l’âge limite des véhicules importés (passant de 5 à 10 ans) et de la fin des exonérations sur les intrants de ciment.
Cette hausse des recettes hors pétrole met en lumière les efforts de diversification de l’économie entamés depuis quelques années par le pays. L’objectif étant de réduire la dépendance du pays au pétrole et aux importations. D’après les prévisions du gouvernement, la diversification de l’économie gabonaise au cours des prochaines années, s’intensifiera notamment avec le développement de l’industrie du bois, l’organisation de l’artisanat minier, l’exploitation du fer de Baniaka et du gisement de Belinga ainsi que l’industrialisation de la filière thonière…