(Le Nouveau Gabon) - Dans le cadre de la lutte contre la corruption, le Gabon s’est inscrit à l’école de l’Égypte en vue de la digitalisation des procédures de gestion anticorruption au sein des institutions publiques.
Dans cette veine, le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption a mandaté, fin décembre, deux de ses responsables, Hervé Essimba, le directeur général de la lutte contre la corruption et Gilchrist Messa Ondo, chargé d’étude au cabinet du ministre, pour prendre part au programme de formation proposé par l’Académie nationale anticorruption (ACA) du Caire en Égypte.
« Ce programme, apprend-on, va accompagner le Gabon dans le processus d’élaboration d’une nouvelle écriture de la stratégie nationale de lutte contre la corruption avec un focus sur la digitalisation des procédures de gestion anticorruption, l’accompagnement de l’Académie nationale anticorruption de l’Égypte dans la formulation des curricula pour le secteur éducatif gabonais en partant du primaire, du secondaire jusqu’à l’université voire les grandes écoles et la formation professionnelle d’une part, et d’autre part l’implémentation d’une méthodologie dans le domaine de collecte des données d’informations et d’enquêtes à partir des sources ouvertes ».
Le Gabon a décidé, depuis quelques années, d’intensifier la lutte contre la corruption même si les ressources financières y afférentes ont diminué de 0,8 % en 2023. Car, sur la période 2012-2016, le pays a perdu 600 milliards de FCFA à cause de paiements frauduleux à des fournisseurs, selon une enquête de l’Agence nationale d’investigation financière. Entre-temps, selon le rapport 2021 de Transparency International, l’indice de perception de la corruption (IPC) du Gabon est de 31 sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre). D’après ledit rapport, le Gabon occupe le 124e rang sur 180 pays classés en fonction de cet indice, principal indicateur mondial de la corruption dans le secteur public.
S.A.