(Le Nouveau Gabon) - Dans une interview publiée ce 3 mars dans le journal L’Union, Apollinaire Alassa, le directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), tutelle du Conseil gabonais des chargeurs (CGC) révèle que le pays a évité, en 2020, un procès que voulait intenter la firme belge African Desk.
« Ce procès aurait coûté des milliards [de FCFA] à notre pays s’il avait eu lieu. Nous nous sommes employés à négocier avec African Desk, car c’est de lui qu’il s’agit, qui a fini par être convaincu par nos arguments et notre position. Le procès a été réglé amiablement et la partie gabonaise qui a été épargnée d’un procès », déclare Apollinaire Allassa.
A l’origine de cette affaire, explique-t-il, le CGC avait mandaté African Desk pour l’acquisition et la gestion d’une plateforme Bietc dans le domaine de l'import-export via la voie portuaire. C’est un bordereau d'identification électronique de traçabilité des cargaisons. Seulement, indique l’autorité portuaire, la plateforme Bietc qui a été livrée au CGC était « vide de toutes fonctionnalités » adaptées aux réalités gabonaises. En réaction, la partie belge a alors saisi la Cour arbitrale de Paris.
Le DG de l’Oprag ne révèle pas les coûts de toutes les transactions pour la résolution à l’amiable de ce différend commercial les deux parties.
La solution informatique commandée par le CGC au mandataire belge avait l’ambition de faciliter et dématérialiser les opérations d’import-import au Gabon. Son rôle était d'enregistrer des informations portées sur le connaissement, et de permettre la traçabilité de la cargaison. Toute cargaison sans Bietc entraînait automatiquement une pénalité.
S.A.