(Le Nouveau Gabon) - Dans les trois prochaines années, le Gabon veut continuer à travailler pour améliorer le statut des artistes gabonais. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit, selon le document de cadrage macroéconomique et budgétaire, de mettre l’accent sur la poursuite de l’élaboration du cadre normatif. Sur le plan infrastructurel, le pays projette également la réhabilitation de l’Ecole nationale d’art et manufacture (Enam). Cette école qui forme les artistes est actuellement en état de délabrement avancé. D’après les responsables de cet établissement, sa fermeture était même déjà à l’ordre du jour.
Aussi, sur la période 2022-2024, le gouvernement va s’atteler à répertorier les artistes, les établissements, les compagnies et les entreprises du secteur de la culture dans sa globalité, inventorier le patrimoine culturel, valoriser le parc national de la Lopé-Okanda…
A noter que les artistes gabonais qui se sentent délaissés par les politiques publiques évoluent dans un environnement « précaire ». Une situation qui a été aggravée par la crise sanitaire actuelle. Car du fait des mesures de ripostes, les artistes ont arrêté leurs prestations. Et la vente des œuvres d’art accuse par ailleurs le coup.
Des efforts ont été pourtant consentis ces dernières années pour améliorer la situation des artistes au Gabon. En 2020, le gouvernement gabonais a entrepris entre autres, de réorganiser et de redéfinir le fonctionnement du Bureau Gabonais du droit d’auteur et des droits voisins (Bugada). A travers cette structure créée en 2013 dans le but de protéger les droits d’auteur, des acteurs culturels ont été formés dans l’optique de développer des industries culturelles… Mais, les artistes gabonais attendent plus du gouvernement.
Pour 2022 selon le document de cadrage macroéconomique et budgétaire, le gouvernement a prévu d’allouer un montant global de 21,4 milliards FCFA pour les Loisirs, culture et culte. De manière détaillée, une enveloppe de 8,8 milliards FCFA pourrait être allouée à la Culture et éducation populaire, 5,5 milliards FCFA pour la jeunesse, sports et loisirs, et 2,4 milliards FCFA pour la promotion audiovisuelle et cinématographique.
S.G