(Le Nouveau Gabon) - Les autorités gabonaises sont optimistes s’agissant des perspectives économiques du pays sur la période triennale 2022-2024. Selon le document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024, l’activité économique au Gabon devrait progressivement reprendre au cours des trois prochaines années, après un repli en 2020 dû à la crise sanitaire.
Ainsi, sur cet intervalle, les principales sources de croissance resteraient quasiment les mêmes qu’en 2021, notamment l’agriculture, le bois, les mines, les agro-industries, les travaux publics et l’énergie.
Dans un contexte de diversification de l’économie, l’agriculture continuerait donc d’être le principal moteur de la croissance avec le palmier à huile et le caoutchouc comme piliers de développement de ce secteur. « Le gouvernement devrait maintenir sa stratégie consistant à poursuivre la valorisation du potentiel de la branche, notamment l’agriculture de rente et vivrière », lit-on dans ce document élaboré dans le cadre du débat d’orientation budgétaire relatif au projet de loi de finances 2022.
Bois
Dans la filière bois, il est attendu une amélioration du tissu industriel, surtout dans la Zone économique spéciale de Nkok. La production de la filière devrait se situer à 1,386 million m3 à l’horizon 2024 contre 1, 071 million m3 en 2020, apprend-on. La production de manganèse quant à elle devrait continuer de croître. Les recettes pétrolières ne sont pas en reste.
S’agissant de l’eau et de l’électricité, le gouvernement soutient qu’il devra continuer à mettre en œuvre des stratégies pour satisfaire la demande. Avec notamment la poursuite de son objectif de relancer les travaux de construction des barrages hydroélectriques (Ngoulemendjim, Dibwangui et Kinguélé-Aval) et de centrales solaires photovoltaïques, à travers des partenariats public-privés. Aussi prévu, la poursuite du programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville.
PIB
D'après ces projections, l'embellie dans tous ces secteurs et bien d'autres, devraient avoir un impact sur le produit intérieur brut qui progresserait en moyenne de 3,5%, portée aussi bien par les activités du secteur pétrole (+3,7%) que par les activités du secteur hors-pétrole (+3,5%).
Aussi, « la situation monétaire devrait s’améliorer comparativement à la période 2019-2021, marquée par une progression des avoirs extérieurs nets qui passeraient de +2,6% du PIB en 2021 à +8,9% du PIB en 2024 et se situerait en moyenne à 7,3% sur la période 2022-2024 », indique le document de cadrage macroéconomique.
A noter que le débat d’orientation budgétaire marque le point de départ des travaux visant à arrêter pour une période de trois ans, le cadre budgétaire et des dépenses sur la période indiquée. De ce fait, le projet de loi de finances 2022 devra se baser sur ce qui est arrêté dans ce document.
Sandrine Gaingne