(Le Nouveau Gabon) - Le 30 avril dernier, les autorités de transition ont mis fin au dialogue national inclusif au Gabon, marquant ainsi la conclusion d'un mois de délibérations intenses. Les participants à cet événement historique ont arrêté pas moins de 1000 résolutions, jetant ainsi les bases d'une profonde réforme nationale. Parmi ces résolutions, une mesure phare a retenu l'attention : le maintien d'une transition d'une durée maximale de deux ans, sauf en cas de force majeure ne dépassant pas un an. Cette décision vise à honorer les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale et à faciliter l'organisation d'élections futures pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel.
Le rapport du dialogue national recommande également l'instauration d'un régime présidentiel dans la future Constitution, ainsi que la suppression du bulletin unique prévu dans le Code électoral, source de controverses lors des élections générales de 2023. De plus, les participants ont établi des critères stricts pour l'éligibilité aux postes gouvernementaux, exigeant notamment une origine gabonaise pour les candidats à la présidence et certains membres du gouvernement, ainsi que pour leurs conjoints dans des ministères sensibles.
Une décision sans précédent a également été prise à l'égard du Parti démocratique gabonais (PDG) et de ses alliés de la période 2016-2023, suspendus pour une période de trois ans, assortie d'enquêtes et d'une inéligibilité aux prochaines élections politiques. Par ailleurs, des mesures importantes ont été proposées pour encadrer l'immigration au Gabon et améliorer les conditions de vie des étrangers dans le pays, notamment par le biais d'une révision de la loi sur l'immigration et d'une réglementation renforcée des contrôles aux frontières.
Dans l'ensemble, les recommandations du dialogue national mettent en avant une politique de préférence nationale, visant à remodeler le paysage politique et social du Gabon. Le président de la transition, Brice Oligui Nguema, s'est engagé à mettre en place un comité de surveillance pour assurer la mise en œuvre effective de ces conclusions. Le dialogue, amorcé le 2 avril 2024, visait à orienter le Gabon vers une démocratie et un État de droit véritables, ainsi qu'à promouvoir la justice sociale.
SG
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