« Le gouvernement de la République annonce la suspension à compter de ce jour, et ce jusqu’à nouvel ordre, de toutes activités politiques du Rassemblement des Gaulois sur toute l’étendue du territoire national ». Dixit Lambert-Noël Matha (photo), le ministre de l’Intérieur, le 30 octobre. Il a ainsi annoncé la suspension du parti de Max Anicet Koumba, suite aux allégations aux relents tribalistes prononcées par ce dernier durant les travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND), le jeudi 28 octobre 2021 à Libreville.
Selon le ministre de l’Intérieur, Max Anicet Koumba, a tenu des propos « antirépublicains », remettant en cause la cohésion nationale, les fondements de la démocratie, et le fonctionnement des partis politiques dans un Etat de droit. Toujours selon le membre du gouvernement, « les allégations ignobles que le gouvernement de la République condamne avec la plus grande énergie et exige de l’intéressé des excuses publiques sous réserves d’éventuelles poursuites judiciaires ».
Lors de la deuxième session du CND, Max Anicet Koumba a déclaré : « les dysfonctionnements constatés dans la conduite des affaires du Gabon sont causés par l’incivisme et l’indiscipline d’un petit nombre de nos compatriotes ». Il a ajouté : « je tiens à dire ici, je l’affirme et je le répète, le Gabon est bloqué par l’imposture des Panwè (ethnie fang) et le tribalisme ». Le président de l’institution, Séraphin Ndaot-Rembogo, a alors exigé séance tenante le retrait de cette affirmation. Max Anicet Koumba s’est exécuté. Puis, il a été suspendu des travaux.
Mais pour le ministre de l’Intérieur, le principe de liberté d’expression dans toute démocratie intègre le respect d’autrui dans sa dimension ethnique culturelle, philosophique, politique et religieuse tel que le garantit la constitution de la République.
S.A.